Le volley-ball tunisien peine depuis quelques temps tant au niveau des clubs que celui de l'équipe nationale: la faute à une génération de joueurs qui font la pluie et le beau temps. Le Club Sportif Sfaxien et l'Etoile Sportive du Sahel ont échoué lors du dernier championnat d'Afrique des clubs champions disputé à Sfax. Ils n'ont pu détrôner Al Ahly d'Egypte et Ezzamalek. Les deux clubs égyptiens terminent ce championnat respectivement à la première et à la deuxième position du classement définitif de cette joute. Pourquoi cet échec ? Pourquoi cette impuissance à retrouver le toit de l'Afrique tant au niveau des clubs que celui de l'équipe nationale ? Il ne faut pas trop chercher pour trouver la réponse à ces deux questions. Il faut aller voir de près la qualité du travail effectué au niveau des clubs et la mainmise d'une génération de joueurs sur les affaires de ce sport au sein de nos associations. Samir Sellami n'a pas manqué de le mentionner sur les colonnes de notre journal le 1èr mai. En fait, il a surtout parlé du travail effectué au sein des clubs. Aux dire de l'ex international, il est tout simplement insignifiant et anachronique. En fait, une mentalité s'est installée et il sera difficile de la déloger. Il sera surtout extrêmement difficile de déloger certaines personnes qui ne font rien pour ce sport. Les clubs phares du championnat recrutent à tout bout de champ. L'ESS, l'EST, le CSS et la Saydia ne font rien pour la formation. Des sommes considérables sont dépensées et il s'agit toujours d'un argent que se partage un certain nombre de joueurs qui font encore la pluie et le beau temps. Ces mêmes joueurs ont affiché leur limite sur le plan continental et leur incapacité de ramener le titre africain en Tunisie. Les Guidara Fehri, Belaïd, Ghezal, Karamosli, Toumi et bien d'autres offrent leurs services aux plus offrants et c'est leur plein droit. Ce sont des joueurs qui changent chaque saison de casaque. Le règlement le leurs permet ayant dépassé la trentaine. Ce qu'on ne sait pas ou plutôt ce qu'on ne réalise pas, c'est que ces mêmes joueurs font le vide autour d'eux. Ils font la pluie et le beau temps là où ils passent. Nous ne leur reprochons pas car ils ne peuvent être accusés de quoi que ce soit, surtout d'être techniquement plus forts que cette nouvelle génération de joueurs qui n'arrivent pas à s'imposer et supplanter sa devancière. L'exemple de Chokri Jouini illustre parfaitement nos propos. Voilà un joueur qui devait devenir l'un des meilleurs à son poste et qui se retrouve balancé d‘un coin à un autre du terrain pour devenir un central sans avoir les qualités requises pour tenir ce rôle. Encore un projet de grand joueur qui tombe à l'eau et les exemples ne manquent pas. Le volley-ball tunisien est à la croisée des chemins. L'équipe nationale entame un nouveau cycle dès le mois de juin avec un nouveau sélectionneur, en la personne de Fethi Mkaouer. Ce que les férus de ce sport doivent savoir, c'est que le travail au sein de la FTVB pour réhabiliter ce sport sera insuffisant si nos associations continuent à privilégier les titres au détriment de la formation. La FTVB fait le travail des clubs. Elle prend en charge les internationaux pendant une bonne partie de l'année. Elle aurait pu et dû se consacrer à autre chose, entre autre à la promotion de ce sport et aux jeunes. Elle dépense beaucoup d'argent pour le « six » majeur et elle est obligée de le faire. En faisant convenablement leur travail, les clubs donneraient à la FTVB la possibilité de dépenser son argent pour promouvoir ce sport et créer d'autres associations dans des villes où le volley-ball n'existe pas. Les responsables des clubs se doivent d'assumer leurs responsabilités et ils doivent arrêter de dire que la formule du championnat ne favorise pas le développement de ce sport. C'est un fait que tous le monde connaît et c'est une proposition faite par la DTN et approuvée par les représentants des clubs lors du dernier bureau fédéral…