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Servir l'intérêt national, consolider les projets de développement et renforcer le prestige de la Tunisie
Le Chef de l'Etat préside la cérémonie de célébration de la Journée Nationale des Associations
Publié dans Le Temps le 24 - 04 - 2007

Carthage-TAP - Le Président Zine El Abidine Ben Ali a affirmé, dans l'allocution qu'il a prononcée en présidant la cérémonie de célébration de la Journée Nationale des Associations, à laquelle était présente Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Association "Besma" pour la promotion de l'emploi des handicapés, le rôle majeur de l'action associative dans la vie publique et dans l'enracinement du sens du volontariat et du don de soi dans la société tunisienne.
Le Président Ben Ali a réaffirmé, à cet égard, son souci d'élargir les espaces de dialogue et les opportunités de participation devant le plus grand nombre possible d'associations, loin de toute tutelle ou mainmise.
Le Chef de l'Etat a ordonné, dans ce contexte, au centre d'information, de formation, d'études et de documentation sur les associations, d'assurer le suivi des recommandations, suggestions, idées et prises de position émanant des associations, au sujet de tout secteur ou de toute question nationale ou internationale digne d'attention et d'examen, et ce, dans le but de s'en inspirer dans l'élaboration des choix nationaux et la prospection des horizons du processus de développement du pays.
Le Président Ben Ali a affirmé que le respect pour l'indépendance de l'action associative ne doit pas signifier que cette indépendance se transforme, chez certains, en mentalité monopolistique renfermée, ni servir, parfois, de prétexte pour s'en prendre à la loi, nuire aux intérêts du pays, ou tomber dans la dépendance par rapport à des parties étrangères, dont les objectifs et les prises de position ne sont pas forcément compatibles avec nos spécificités et nos constantes nationales.
En conclusion, le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est dit confiant que tous ceux qui opèrent dans le secteur associatif sont imbus de l'impératif d'interaction et de complémentarité entre le rôle des structures de l'Etat et celui des composantes de la société civile, au service de la Tunisie, de l'enrichissement de ses acquis et du renforcement de son prestige.
Au cours de cette cérémonie, le Chef de l'Etat a honoré le Dr Farouk Ben Mansour, expert en matière d'éducation et de recherche sur la santé reproductive, en lui décernant le ''Prix du Président de la République de la santé reproductive, pour l'année 2006''.
Le Dr Mongi Zidi a donné, dans ce même cadre, une conférence intitulée "la société civile et les défis de la mondialisation".
La cérémonie s'est déroulée en présence du premier vice-président du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), du Premier ministre, du mufti de la République, des membres du Bureau politique du RCD et des membres du gouvernement.
Ont été également conviés à la cérémonie, les secrétaires généraux des partis politiques, les présidents des organisations nationales, des corps constitués et des conseils consultatifs, ainsi que les représentants du tissu associatif, plusieurs personnalités nationales, des intellectuels, et des représentants du monde de la culture et de l'information.

Voici le texte intégral de l'allocution prononcée par le Chef de l'Etat:
"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,
Mesdames, Messieurs,
Je vous retrouve aujourd'hui à l'occasion de la célébration de la Journée Nationale des Associations, qui consacre la sollicitude dont nous avons constamment entouré l'action associative, tout autant que nos efforts en faveur de sa promotion, de l'enrichissement de ses contenus et de la récompense de ceux qui s'y activent, notre but étant d'inciter l'ensemble de ses composantes à élargir, sans cesse, leur rôle dans la vie publique et d'enraciner l'esprit de don de soi et de volontariat dans notre société.
Je voudrais féliciter, en cette circonstance, le Dr Farouk Ben Mansour, lauréat du Prix présidentiel de la santé reproductive pour l'année 2006, lui témoigner de notre appréciation quant aux efforts privilégiés qui sont les siens dans ce domaine vital de la santé et lui souhaiter constante réussite et davantage de succès.
Je tiens également à remercier le Dr Mongi Zidi pour son exposé magistral concernant "la société civile et les défis de la mondialisation", et le féliciter pour les données exhaustives et les analyses approfondies contenues dans sa conférence.
Mesdames, Messieurs,
La mondialisation est une réalité que l'humanité vit aujourd'hui, partout sur notre globe, du fait des mutations rapides qui ont marqué la fin du siècle dernier et ont fortement contribué à raccourcir les distances, à lever bien des barrières traditionnelles conventionnelles et à placer tous les peuples devant une multitude d'enjeux et de défis.
C'est que la mondialisation avec ses divers aspects économiques, sociaux, culturels et médiatiques, constitue un phénomène universel qui a ébranlé la conjoncture mondiale, à travers notamment la libéralisation continue du commerce, l'aggravation de la compétitivité, la hausse des prix des matières premières, la prolifération des compagnies multinationales, l'accroissement de la demande additionnelle d'emplois, la consécration des productions culturelles stéréotypées, et le déséquilibre excessif qui en a découlé au niveau des aptitudes des Etats à user des moyens de communication et des technologies de pointe. Voilà bien ce qui se reflète aujourd'hui à travers ce que l'on appelle le nouvel ordre mondial, avec sa vision nouvelle du remodelage du monde.
Compte tenu de notre souci constant d'être attentifs aux mutations mondiales et de nous préparer à protéger notre pays contre leurs retombées négatives et à mettre à profit leurs aspects positifs, nous nous sommes empressés d'adopter un ensemble de programmes, de projets, d'initiatives et de mesures, qui concordent avec nos intérêts et sont adaptés à nos spécificités, pour pouvoir faire face, avec vigilance et détermination, aux impodérables. Nous avons ainsi œuvré à mettre à niveau notre économie pour la nouvelle étape, en accélérant le rythme de croissance, en renforçant notre compétitivité, en multipliant les créations d'emplois, en améliorant les niveaux de vie et en enrichissant nos acquis sociaux. Nous avons également œuvré à consolider les mécanismes de la recherche scientifique, à conforter les réseaux nationaux de communication, à édifer l'économie du savoir, à promouvoir l'appareil financier, à rehausser le niveau des prestations administratives et des ressources humaines, à moderniser l'infrastructure et à inciter l'ensemble des compétences nationales et des partenaires socio-professionnels à un surcroît d'effort et de créativité dans tous les domaines.
Nous avons fondé notre politique de développement sur la consécration de l'interdépendance entre les volets économique et social, afin de limiter les répercussions négatives de la mondialisation, tout particulièrement sur les catégories à revenu limité. Nous avons opté pour une expérience d'avant-garde dans le renforcement de l'esprit de solidarité, qui est l'apanage de notre patrimoine, en créant le Fonds de Solidarité Nationale (FSN), grâce auquel nous avons pu briser l'isolement des régions les plus reculées, doter leurs habitants des équipements et infrastructures, et les intégrer dans le circuit économique.
Au niveau mondial, nous avons préconisé l'adoption d'une approche globale des relations internationales qui combine les critères de paix et de développement, et avons pris, dans ce contexte, de multiples initiatives qui ont bénéficié de l'approbation et des éloges de la communauté internationale. Au nombre de ces initiatives, je citerais la création du Fonds Mondial de Solidarité, la proclamation de la Journée du 20 décembre de chaque année, en tant que Journée internationale de la solidarité humaine, l'accueil en 2005 du Sommet Mondial sur la Société de l'Information, autant d'initiatives qui ont engendré des opportunités adéquates et encourageantes pour l'instauration d'un partenariat numérique solidaire, garantissant à tous les peuples la mise à profit des progrès du savoir et de la technologie dans la réalisation du développement et la promotion de l'être humain.
Dans le cadre de ses contacts continus avec les pays frères et amis, la Tunisie s'est préoccupée d'exploiter au mieux les relations de coopération aux plans bilatéral et régional pour relever les défis engendrés par le nouvel ordre mondial du commerce et élever cette coopération à des niveaux qui puissent servir le développement équitable et solidaire dans le monde.
D'un autre côté, notre pays a établi un partenariat équilibré avec l'Union européenne et a contribué, de manière agissante, à la dynamisation du processus de Barcelone et à l'aménagement d'un espace euro-méditerranéen répondant aux aspirations des peuples de la région à la stabilité et au progrès.
Depuis le Changement, nous avons largement ouvert les portes à l'initiative et à l'effort de toutes les associations et organisations, en consacrant leur indépendance dans les programmes qu'elles établissent et les activités qu'elles entreprennent. Nous les avons encouragées à apporter leur contribution, en tant que partenaire essentiel, conscient et agissant, dans l'édification de la société libre et responsable dont nous nous employons à consolider les fondements et à enrichir les composantes.
Nous sommes confiants que l'œuvre de promotion et de modernisation dans notre pays ne peut pas atteindre ses objectifs si elle ne prend pas appui sur des fondements nationaux et des finalités humanistes, ni n'est enracinée dans son époque et dans son environnement, en tenant compte des réalités et des spécificités de notre société.
Je tiens à souligner en cette circonstance que notre respect pour l'indépendance de l'action associative ne peut pas signifier que, pour certains, cette indépendance se transforme en mentalité monopolistique renfermée, ni ne doit servir parfois de prétexte pour s'en prendre à la loi, nuire aux intérêts du pays, ou tomber dans la dépendance par rapport à des parties étrangères, dont les objectifs et les prises de position ne sont pas forcément compatibles avec nos spécificités et nos constantes nationales.
Nous sommes persuadés que l'évolution continue que les associations ont connue en Tunisie, au cours de ces dernières années, tant du point de vue du nombre que de la diversité des domaines de spécialisation et de la densité des activités, leur commande aujourd'hui, plus que jamais auparavant, de réexaminer leurs méthodes d'action et leur style, pour pouvoir composer de manière rationnelle avec les développements contemporains et les mutations mondiales de plus en plus rapides. C'est que la contribution à la réalisation du développement national durable, l'engagement au service de la Tunisie, la préservation de sa souveraineté et de son libre-arbitre, et la sauvegarde de son identité et de ses acquis civilisationnels et culturels, représentent un effort quotidien qui met à contribution l'ensemble des citoyennes et des citoyens.
Les tensions, les conflits, la violence et le terrorisme qui affectent aujourd'hui notre monde, ainsi que les regroupements régionaux, les alliances internationales, les déséquilibres économiques et les disparités scientifiques et technologiques nous commandent de faire preuve d'un surcroît de vigilance et de clairvoyance, et d'être constamment prêts pour le labeur et le don de soi, pour réaliser le bien-être de notre peuple et l'invulnérabilité de notre pays. C'est ce que nous ne pourrons réaliser qu'en faisant preuve de plus de cohésion, de coopération et de solidarité, en élargissant les domaines de dialogue, de concertation et de consensus, en consacrant les valeurs de tolérance, de juste-milieu et de modération, en endiguant tous les phénomènes de fanatisme, d'extrémisme et de violence, et en veillant sans cesse à jeter les ponts de l'entente et de la complémentarité avec les divers peuples, civilisations et cultures.
C'est à partir de cette orientation intangible de notre politique que nous avons émis la «Charte de Carthage sur la tolérance», institué «le Prix mondial de solidarité» et «la Chaire universitaire du dialogue des civilisations et des religions», et préconisé l'institution d'un «Code international de conduite pour la lutte contre le terrorisme et ses causes».
Il ne fait pas de doute que les composantes de notre société civile et de notre tissu associatif possèdent, aujourd'hui, le niveau de prise de conscience et de compétence qui les habilite à identifier des rôles plus étendus et des voies plus rationnelles, pour enrichir leurs domaines d'intérêt, diversifier leurs activités et renforcer leurs rapports avec leurs semblables dans les divers espaces continentaux, régionaux et internationaux, pour nouer des amitiés et diversifier les relations en tout ce qui peut servir l'intérêt national, consolider nos projets de développement et renforcer le prestige de la Tunisie sur la scène internationale.
Mesdames, Messieurs,
Nous apprécions le rôle de tous ceux qui opèrent au sein des composantes de notre société civile et de notre tissu associatif, louons leurs efforts, les félicitons pour leurs initiatives et leur rendons hommage pour leur esprit d'Ijtihad et de volontariat au service de l'intérêt public et de la réaction positive aux développement mondiaux.
Nous sommes en outre attentifs aux activités de toutes les associations, en restant à l'écoute de leurs préoccupations, de leurs points de vue et de leurs prises de position, et ne ménageons aucun effort pour développer leur potentialité, renforcer leur rôle et apporter notre soutien aux colloques et séminaires combien utiles et profitables qu'elles organisent dans leurs divers domaines de compétence.
Dans le but de consacrer cette option, nous ordonnons au «centre d'information, de formation, d'études et de documentation sur les associations» d'assurer le suivi des recommandations, suggestions, idées et prises de position qui émanent des associations, au sujet de tout secteur ou de toute question nationale ou internationale digne d'attention et d'examen, notre souci étant d'élargir les espaces de dialogue et les opportunités de participation devant le plus grand nombre possible d'associations, à l'écart de toute tutelle ou mainmise.
Nous accueillerons favorablement tout ce qui nous parviendra du centre à ce sujet, pour le mettre à profit et nous en inspirer dans l'élaboration de nos choix nationaux et la prospection des horizons de notre progression nationale, tant nous sommes convaincus que l'intérêt porté aux questions nationales et la participation à l'élaboration de leurs contenus et de leurs objectifs est du droit de toutes les Tunisiennes et de tous les Tunisiens.
Nous sommes confiants que tous ceux qui opèrent dans le secteur associatif sont imbus de l'impératif d'interaction et de complémentarité entre le rôle des structures de l'Etat et celui des composantes de la société civile, au service de la Tunisie, de l'enrichissement de ses acquis et du renforcement de son prestige.


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