R est une jeune fille native de 1987,et issue d'un milieu modeste et conservateur. A l'âge de dix-neuf ans elle a connu un jeune homme prénommé F. C'était le coup de foudre. Elle le rencontrait tous les jours. Elle lui a demandé de lui trouver du travail afin qu'elle puisse prendre cet argument comme prétexte, par rapport à sa famille pour avoir un peu plus de liberté et pourrait ainsi quitter librement le domicile parental. Don soupirant lui a promis monts et merveilles, et lui a fait savoir qu'il comptait partager sa vie avec elle. Il lui a fait part qu'il de son intention de demander sa main à ses parents. La fille était tellement heureuse qu'elle se laissa abuser par son prétendant. homme. Mais au fil des jours, elle s'aperçut que son ventre grossissait. Tombée enceinte elle en a fait part à son prince charmant en lui demandant de l'aider par n'importe quel moyen en consultant un gynécologue pour subir une IVG ou activer les formalités du mariage. Mais elle n'avait eu que des réponses évasives de la part de son compagnon, qui finit, dès l'annonce de la nouvelle, par s'éclipser. La jeune fille a caché son malheur aux membres de sa famille. Elle a subi toute seule les souffrances. Le jour J ayant été certaine qu'elle allait mettre au monde un bébé, elle a quitté le domicile parental pour aller accoucher dans les champs. Elle a mis au monde une petite fille. Elle déclarera par la suite que cette fillette était déjà morte à la naissance. La peur que ses parents découvrent son malheur l'avait rendue encore plus perplexe. Elle a trouvé un sac en plastique dans lequel elle a déposé le cadavre du nouveau né, elle a mis le sac dans un seau et puis elle s'est dirigée chez elle ou elle a déposé le tout dans une armoire située dans sa chambre à coucher. La situation demeura telle qu'elle pendant deux bonnes années. Malgré l'odeur répugnante qui se dégageait de l'armoire personne ne s'était rendu compte que c'était à cause du cadavre en question. Ce fut le jour où la sœur de R voulant vérifier la provenance de la mauvaise odeur a ouvert le placard de sa sœur et pu découvrir éberluée, le sac en plastique. Ce fut une voisine qui a alerté les auxiliaires de la justice qui sont arrivés sur les lieux et ont pu ainsi arrêter R. Cette dernière a avoué être responsable de cette situation mais a nié tout au long de l'enquête avoir tué son nouveau né. Tout ce qui s'est passé après l'accouchement est le résultat d'une peur continue dont elle était prise à cause de la réaction qui pourraient en résulter par les membres de sa famille. Elle a été traduite en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre du délit d'infanticide. Devant le juge R a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction. Elle a insisté à dire qu'elle n'a jamais tué son nouveau né, etv qu'elle s'était rendue compte qu'elle a accouché d'une fille morte. Au sujet du prénommé F, elle a dit ne connaître que son prénom. Elle n'a eu aucune nouvelle de lui depuis qu'il avait su qu'elle attendait un enfant. Son avocate a essayé de convaincre le tribunal que cette affaire est le résultat de l'ignorance de l'inculpée, qui par sa manière d'agir s'est trouvée dans une situation périlleuse. Sa cliente n'est pas une criminelle. Elle a essayé de d'étouffer le scandale, craignant la réaction de ses parents. L'avocate a prié les juges de prendre en considération cet état de fait et d'infliger à sa cliente le minimum de peine. Après les délibérations, les juges ont condamné R à une peine de deux ans de prison assortie toutefois du sursis.