La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a rejeté, hier, l'accord entre l'Iran, la Turquie et le Brésil, visant à envoyer la majeure partie de son uranium faiblement enrichi en Turquie dans le cadre d'un échange, le qualifiant de "manoeuvre transparente" visant à éviter de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité en raison de son programme nucléaire. S'exprimant à Pékin où elle effectuait une visite, Hillary Clinton a affirmé que cette offre d'échange ne répondait pas aux inquiétudes de la communauté internationale concernant les ambitions nucléaires de Téhéran et que Washington continuerait à faire pression pour l'imposition de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité. "Il y a un certain nombre de carences, et cela ne répond pas aux inquiétudes de la communauté internationale", a-t-elle déclaré à propos de ce plan. Elle a remarqué que malgré cette offre, Téhéran insiste pour continuer à enrichir de l'uranium. L'Iran a accepté la semaine dernière d'envoyer son uranium faiblement enrichi (3,5%) en Turquie pour recevoir en échange du combustible enrichi à 20% pour son réacteur de recherche médicale de Téhéran.