Créé en 2007 par Afif Riahi, de l'Association Echos Electriques (Paris), le FEST, (Festival Echos Sonores, Tunis), est le premier événement maghrébin dédié aux cultures digitales, à la musique et aux arts visuels. Tel que décrit par son initiateur, le festival est construit sur la multiplicité des courants, ouvert à la diversité des formes artistiques innovantes utilisant les technologies numériques. Le FEST qui est de retour pour sa quatrième édition, (du 03 au 06 juin à l'Acropolium de Carthage), propose des concerts, des ciné-concerts, des installations interactives, des ateliers et des projections d'arts visuels. Un programme qui offre au public tunisien, l'occasion de découvrir des sonorités venues d'ailleurs. Fort de l'expérience acquise au cours des dernières sessions, le festival a prouvé son aptitude à fédérer des partenaires autour d'un projet commun et à le mener à bien, en jetant des ponts entre l'Europe et le Maghreb. Soutenu pour la première fois par la Commission Européenne, le FEST dont l'objectif principal est de sortir du clivage commercial de la musique électronique, appuie des artistes tunisiens qui commencent à s'intéresser à la scène digitale musicale et visuelle. Pour cette édition, ils sont fortement présents : Krux, hayej, SKNDR, Shinigami San, Nu dense Smoke, haythem Zakaria et Farah khelil participent aux quatre thématiques du festival, à savoir : « Concerts et ciné-mix », Apéros sonores », « Après- midi sonores » et « Arts numériques et installations ». Par ailleurs, plusieurs autres artistes et musiciens, en provenance de différents pays : (France, Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, Royaume Uni et USA), viennent présenter leur travail, et échanger leurs expériences. Il s'agit notamment de Filastine, Farfa, Fulgeance, Robot Koch, Alex Under, Sascha Funke, Rebotini, Naive New Beaters, Kelpe, Motor, Isa belle, Mu, Alice Dufay…des artistes confirmés et reconnus dans leur domaine sur le plan international. «Notre objectif, a expliqué Afif Riahi, est de sortir de l'underground ; on fait de la qualité pour tous et pas seulement pour l'élite», a-t-il précisé, lors de sa conférence de presse tenue à l'Institut Cervantes. Et de poursuivre : « Quand on a commencé en 2007, on se retrouvait avec cinquante personnes seulement dans la salle. Le nombre a augmenté au fil des sessions pour atteindre les 600 ou 700 spectateurs, ce qui augure d'un avenir prometteur pour le festival ». Dans le souci d'apporter à chaque édition son lot de nouveautés, l'équipe du FEST a choisi cette année, d'occuper (en attendant d'autres opportunités d'espaces), le site de la cathédrale à Carthage, en proposant durant la journée et gratuitement, de 11H00 à 20H00, une exposition permanente accessible au public, des après-midi sonores, contenant séances d'écoutes, massages sonores et parcours dans les bois et des apéros-sonores, axés sur le thème de la découverte. Les soirées concerts dont l'entrée est payante, débutent à 20H30 pour se prolonger jusqu'à une heure du matin dans l'euphorie totale. En attendant, l'équipe de FEST souhaiterait mettre sur pied une structure permanente pour la formation autour des outils numériques et aimerait bénéficier du soutien tunisien d'autant plus que les adeptes de ce genre de musique sont de plus en plus nombreux dans notre pays.