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Marchand est-il l'homme de la situation?
Débat - Nouveau sélectionneur national
Publié dans Le Temps le 06 - 06 - 2010

Voilà 25 ans que Bertrand Marchand a fait du métier d'entraîneur une véritable vocation. Mais entre temps il aura gravi tous les échelons : joueur, meilleur buteur à Thouars en 1986, comme arrière droit, il fut ensuite secrétaire, trésorier et président du club de son enfance l'E.S.Eréac alors qu'il jouait en tant que professionnel à Rennes, formateur au Stade Rennais, entraîneur à Guingamp, au
C.A et à l'E.S.S, commentateur sportif des matches du Stade Rennais pour la radio « France Bleue » et président d'Ouest Ex pro, un club de passionnés qui regroupe d'ex professionnels de D1 et D2.
Il lui manquait une fonction à accrocher à son tableau de chasse, la FTF vient de la lui offrir en le désignant sélectionneur national.
Gentil ? Le mot ne semble pas plaire à Marchand, il peut avoir une double signification selon lui. Il se définit plutôt comme correct. «Educateur, formateur et défricheur », c'est ainsi qu'il conçoit son métier d'entraîneur. Ne venez surtout pas lui parler d'argent, il se dit « pas du tout mercenaire » et il croit fermement que ceux qui le sont ne peuvent pas réussir dans le football africain. D'où son choix d'entraîner en Tunisie.
Alors que le CA était sur le point de l'évincer, l'ESS l'a repêché lui faisant signer un contrat d'un an et ne renouvelant pas celui de Faouzi Benzarti. Tel fut le choix de Moez Driss qui avait décelé en lui le profil de l'homme capable de relever tous les défis. En effet durant toute sa carrière, Marchand s'est vanté d'être un homme de projet, un bâtisseur, toujours à la recherche d'un challenge excitant. Driss le lui a offert et il s'en est saisi sans réfléchir. Il a tout de suite répondu « oui » à la proposition du président étoilé.
Scénario répétitif. L'histoire, un eternel recommencement !
Ali Hafsi, « freiné » par les salaires mirobolants de Vahid Halilhodzic ou Elie Baup, revient au choix de l'ancien bureau et au plébiscite d'antan du public tunisien autour de Bertrand Marchand. Encore une fois, il supplée Faouzi Benzarti, cette fois ci à la tête de l'équipe nationale.
Peut-il bâtir en compagnie du nouveau patron de la FTF, Ali Hafsi, la même épopée réalisée avec Moez Driss quand ils inscrivaient leur nom en lettres d'or dans l'histoire du football tunisien en remportant la Ligue des champions 2007 et la super coupe d'Afrique ?
Désormais, son destin a basculé !
Ce ne sont plus les supporters du CA ou de l'ESS qu'il doit satisfaire. Il a de suite un autre défi à relever. C'est à toute la nation qu'il devra plaire.
Affable, disponible, souriant et sincère, « l'élu » de l'instance fédérale a toujours affiché son attachement au travail collégial et sa nature d'homme à la fois simple, cordial, jovial, foncièrement humain mais aussi autonome, tenace et entêté en authentique breton qu'il est !
Voyons l'avis des anciens sélectionneurs nationaux sur ce choix.
A.A.A.
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Repères
-Date de naissance : 27/04/1953
-Lieu de naissance : Dinan
-Parcours : -de 1969 à 1972 : l'E.S.Eréac
- 1972 -1980 : Stade Rennais (D1, D2)
-1980-1982 : Montmorillon (D2)
- 1982 - 1997 : Thouars (de PH, équivalent de 8ème division à D3) : entraîneur joueur puis entraîneur
- 1997 - 2001 : Stade Rennais ; responsable du centre de formation puis entraîneur adjoint du groupe pro
- 2001 à 2003: Entraîneur d'En Avant Guingamp.
-2005-2007 : Entraîneur C.A
-2007-2008 : Entraîneur E.S.S
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Un vœu exaucé…
Il y'a un an presque jour pour jour nous avons invité Bertrand Marchand sur nos colonnes. Dans l'interview qu'il nous a accordée alors figurait sa réponse à notre question s'il croit à ses chances de se voir confier les destinées de techniques de l'Equipe Nationale du fait qu'il soit « financièrement accessible ». Nous vous produisons ci-dessous sa réponse :
« Il y'a de ça aussi. Mais ce qui me rend réellement heureux c'est la reconnaissance du public tunisien de mes compétences et l'unanimité autour de ma personne. Pour l'instant je n'ai pas eu de véritables négociations mais quelques contacts. Le métier de sélectionneur m'intéresse assez. Mais dans mon plan de carrière je n'y ai pas vraiment pensé parce que mon authentique plaisir c'est d'aller chaque jour à l'entraînement, de façonner une équipe pour avoir des résultats. On peut rapidement mettre son empreinte sur une équipe de club mais en équipe nationale ce sont les résultats qui font l'empreinte. Je me sens tunisien et j'ai tout de suite eu les rapports faciles avec vos concitoyens. Tout dernièrement j'ai goûté à un plaisir à la fois rare et extraordinaire ; j'ai été invité à Bouficha au fin fond de la campagne pour manger un couscous avec des paysans. Comme j'en suis un moi aussi ce fut un moment de bonheur inouï ! Je crois que je me suis bien adapté et intégré au mode de vie tunisien. »
Bertrand Marchand est, le moins que l'on puisse dire, un homme comblé de constater un vœu aussi cher exaucé. Mais, voilà qu'il se trouve aussi devant un grands défi, celui de répondre aux attentes des Tunisiens qu'il prétend « aimer profondément » au point de se' considérer l'un d'eux.
A.A.A.
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Ameur HIZEM : «Une garantie»
« Après moult tractations, le nouveau Bureau Fédéral a finalement jeté son dévolu sur un technicien français connu du public tunisien, Bertrand Marchand. S'agit-il du bon choix ? De l'homme de la situation ? Un ex-sélectionneur, Ameur Hizem, nous dit de lui «qu'il est l'homme de la situation dans la mesure où il a exercé en Tunisie comme entraineur du CA et ensuite l'ESS. Donc l'on ne peut qu'être rassuré sur sa connaissance du football tunisien en particulier et africain en général puisqu'il a également vécu la belle épopée africaine de l'ESS la conduisant au sacre du Caire. En somme c'est une presque une garantie. C'est un point d'autant plus très important que Marchand a contribué également à l'excellente participation de l'Etoile à la Coupe du monde des clubs au Japon » Et l'ex-sélectionneur d'ajouter «C'est un homme qui a de l'expérience , il est chevronné ». Ce qui nous incite « à lui faire confiance et surtout à l'aider et l'assister dans sa mission , étant entendu qu'il s'agit avant tout de l'intérêt de la Tunisie» . Allant plus loin, Ameur Hizem dira même «Tout sélectionneur en principe pour bien s'acquitter de sa tâche est libre de choisir son assistant (entraineur-adjoint) … c'est à la fois une question d'affinités personnelles et de compétences sans aucun doute »
Sadok SLIMANE
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Abdelmadjid Chatali : « Il est engagé au bon moment »
«Je voudrai d'abord préciser que pour payer les sommes astronomiques demandées par Vahid Halilhodzic et Elie Baup, il faudrait qu'ils nous qualifient à la demi-finale de la Coupe du monde 2014!
Bertrand Marchand n'en demande pas autant. Son avantage c'est qu'il est plus séduit par le challenge que par l'argent.
Ceci pour l'histoire!
Force est aussi d'avouer que je n'ai jamais vu un entraîneur aussi passionné par le football tunisien. Récemment, J'ai eu une conversation avec lui au Qatar. J'étais sidéré par sa connaissance parfaite du foot tunisien. Sa curiosité ne s'arrête pas à la Ligue professionnelle 1. Il s'intéresse à la Ligue professionnelle 2 et connait le nom de tous les joueurs.
Le public tunisien le connait bien. Que ce soit ceux du CA ou de l'ESS, personne ne peut contester son travail consciencieux. C'est une chance aussi qu'il connaisse tous le joueurs locaux et expatriés aussi.
Par contre, j'aurais souhaité qu'on lui laisse choisir son adjoint. C'est tout à fait légitime pour un entraîneur professionnel. Les techniciens de haut niveau travaillent tous avec leur staff. C'est une question de confiance. Ceci dit, Sami Trabelsi est sage et je le félicite d'avoir eu le courage de rappeler certains joueurs, à mon sens, indispensables à la sélection tels que Fahid Ben Khalfallah et Alaeddine Yahia.
Je suis optimiste quant à ce choix, Marchand est engagé au bon moment, à une période où le foot est en reconstruction. Maintenant, pour garantir la réussite, il faut un excellent encadrement et un environnement sain.
Il faut éviter la pagaille du dernier championnat d'Afrique.
L'équipe nationale doit travailler dans la sérénité. Il est inconcevable que durant de matches officiels en déplacement, l'avion puis les chambres des joueurs soient envahis par les supporters et les journalistes.
Je ne veux pas citer des noms mais certains croient que c'est un droit acquis d'être de tous les voyages et compétitions de l'EN. Les joueurs ont besoin de concentration.
Des fois, il faut savoir fermer les portes pour protéger le groupe. »
Aida Arab Achab
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Mrad Mahjoub : “Un camouflet!”
« Sans mettre en doute la valeur de l'homme que je considère comme étant le plus tunisien des Français du fait de sa connaissance du pays, de nos habitudes, de notre mentalité avec une adaptation très rapide pour lui chez nous. Une fois choisi, nous devons tous être derrière lui et lui faciliter la tâche avec notre souhait de pleine réussite. D'ailleurs, le fait qu'il ait failli au Qatar ne peut être pris en considération tellement les paramètres diffèrent.
Cela n'empêche que je considère la désignation d'un étranger à ce poste comme un camouflet et une offense aux entraineurs tunisiens. C'est une honte pour la tutelle, les instances, la fédération, tous…
C'est tellement grotesque, ridicule que cela frise l'irrecevable, et la plaisanterie a assez duré pour moi. Une farce de très mauvais goût et qui ne fait plus rigoler personne tellement elle est pitoyable, pathétique, mal vue.
Mais il viendra un jour, où nous aurons des responsables qui auront le culot d'imposer l'entraîneur tunisien en sélection et lui donneront pleinement sa chance. Nous ne demandons pas un service, l'aumône ou la lune, mais juste une simple reconnaissance de nos compétences qui dépassent de loin celles des étrangers. Point barre ! »
Mohamed Sahbi RAMMAH
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Youssef Zouaoui : “Il ignore tout de la gestion d'une sélection nationale”
«Tout d'abord, je n'aimerais pas revenir sur la valeur intrinsèque des compétences tunisiennes. Je dis tout simplement que la Tunisie regorge de talents et de techniciens ayant fait déjà leurs preuves.
Je crois que le seul et unique critère de choix de Bertrand Marchand, repose sur son expérience positive avec le Club Africain et l'Etoile du Sahel. Marchant connaît certes le football tunisien et les joueurs locaux, mais ne semble pas avoir ni une solide expérience du football africain, ni connaître la gestion d'une sélection nationale puisqu'il n'a jamais été sélectionneur, ni fait partie d'un staff national par le passé.
Ceci dit, et avec tout le respect que je dois à Bertrand Marchand, son avènement à la tête de l'équipe de Tunisie a été effectué suivant un critère de choix plein de paradoxes. En tous les cas, bien que notre football passe par une conjoncture difficile, je lui souhaite et à tout le staff du Club-Tunisie toute la réussite »
Larbi Mdaissi
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Mokhtar Tlili : “On connaît sa valeur humaine, ses compétences techniques”
« Je vous répondrai par cette question : avons –nous des joueurs de valeur et qui méritent qu'on débourse pour eux mensuellement 100 mille euros en leur amenant un gros calibre du genre Philippe Troussier, Paul Le Guen, Vahid Halilhodzic, et en gaspillant de la sorte l'argent des contribuables ? D'où le recours à un recrutement que je qualifierai de petit bras sans plus !
Le calibre des nôtres sied parfaitement avec Marchand. J'irai même plus loin, avec Sami Trabelsi, Mokhtar Tlili ou n'importe quel autre entraîneur de la place, le groupe que nous avons assurera très facilement sa qualification aux joutes africaines à venir. Nous avons toujours privilégié les résultats, et de la sorte nous les aurons sans coup férir. Non ne me parlez pas de la formation et de l'amélioration de notre niveau car il me faudrait alors des journées entières à en discourir et ce n'est guère le moment de remuer le couteau dans la plaie. Par ailleurs, nos responsables ne savent pas sur quel pied danser, d'une part ils banalisent la France et le Maroc avec un entraineur novice, et d'autre part ils rêvent de la lune mais avec un coach qui vient d'apprendre le métier chez nous lors de son dernier passage au CA !
Pour revenir à Marchand, Positivons quand même ! Il est très moyen mais a l'avantage de connaître la mentalité tunisienne, on connaît sa valeur humaine, ses compétences techniques, donc il faut le laisser travailler en lui venant en aide. Au moins avec lui, une chose est certaine et acquise, nous ne serons pas menés de main de fer par un dictateur comme par un passé pas très lointain. Au contraire, c'est nous qui aurons la main… »
M.S.R.
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Moncef Sellami (président du CSS) : “ Je pars !”
En juillet 2008, Moncef Sellami succédait à Salaheddine Zahar à la présidence du C.S.S. Reconnaissons que cette accession n'a pas alors enthousiasme le large public sfaxien. Pis encore elle fut même perçue par une bonne frange de supporters avec un évident scepticisme. C'est qu'ils n'avaient du personnage aucune idée ou presque. Son nom ne disait, en effet, pratiquement rien aux masses des fans “ Noir et Blanc “. Et ce qui devait susciter leurs appréhensions. C'est que Sellami, installé à Tunis, devait diriger le club, souvent à distance, créant ainsi une première du genre dans l'histoire des présidents du club si l'on excepte bien sûr le court intermède de Jamel Arem.
Lourd handicap pour l'homme que de ne pas partir avec la faveur du public, de veiller aux destinées d'un club de l'envergure du CSS, d'affronter, dès le départ, un lourd fardeau financier avec des dettes qu'on estimait à l'époque aux environs de 3 millions de dinars.
Malgré toutes ces contraintes et en dépit chemin faisant les divergences de vue avec son 1er vice-président Moncef Khemakhem, le président sortant sfaxien a dans l'ensemble réussi son mandat. La moisson des titres fut certes bien meilleure la saison précédente mais avec les structures mises en place notamment au niveau du travail des jeunes, le club est en mesure de rebondir de nouveau. Le grand mérite de Sellami c'est d'avoir pu assainir les finances du CSS et ses réalisations lui ont valu d'être l'objet de l'estime générale. Et c'est pourquoi les Clubistes sfaxiens, à tous les niveaux, tenaient à ce qu'il reste à la barre pour un deuxième mandat. Sur cette question Sellami est demeuré cependant intransigeant, ferme et sans la moindre concession. Les raisons d'une attitude dans l'entretien suivant.
* Le Temps : Malgré toutes les tentatives et autres démarches entreprises par tout un chacun appartenant aux trois instances dirigeantes du CSS à savoir le bureau exécutif, le Comité des sages et la haute commission de soutien pour vous amener à demeurer à la tête du club pour un second mandat, vous êtes demeuré inflexible sur la question. Certains n'arrivent pas à comprendre, autant d'intransigeance de votre part...
- Je tiens à rappeler qui j'ai accepté en juin 2008 d'assumer la présidence du club pour un mandat de deux ans, sans engagement de ma part de briguer un second consécutif. J'ai accompli mon bail en m'intéressant corps et âme pour préserver le rayonnement du CSS sur la double scène nationale et internationale tout en consolidant les acquis du club. Il ne m'appartient pas de faire le bilan de mon mandat, il revient aux adhérents, au public CSS de dresser ce bilan lors de la tenue de l'assemblée générale élective, le 18 juin prochain de le faire.
La perte de la finale, étrangère à ma décision de me retirer
Personne ne nie les réalisations durant votre mandat, mais il reste beaucoup à accomplir et les Clubistes Sfaxiens, dans leur quasi totalité, souhaitent vous voir demeurer à la tête du club, pour deux ans encore, le temps de consolider ce qui été entrepris jusque-là...
J'ai annoncé depuis plusieurs mois ma détermination de me retirer de la présidence du club. J'ai été reçu, à ma demande, par le gouverneur de Sfax quinze jours avant la finale de la coupe et je lui ai précisé que, quelque soit le résultat de la finale, je partirai parce que mon état de santé s'étant détérioré, ne permet plus de gérer le club sans entraves sur ce plan. L'entreprise est rendue plus difficile encore par mon installation à Tunis. Le comité de sages a été lui aussi informé de ma décision de partir au mois d'avril dernier et devait tenir de ce fait une réunion pour se concerter et sortir avec un consensus concernant le nom du prochain président mais il n'a pas tenu cette réunion. En conséquence je souligne que la défaite en finale de la coupe n'a nullement déterminé ma décision.
Mon droit de réserve
* Puisque vous tenez fermement à céder le témoin pourquoi alors vous n'avez pas avaliser la candidature de Chafik Jarraya.
- Je vous rappelle que je dispose d'un droit de réserve droit que j'ai exercé concernant cette candidature.
* Vous avez été pourtant favorable à la candidature de Mahdi Abdelmoula, est-ce parce qu'il s'agit d'un parent ?
- Je connais parfaitement le personnage et à mon avis il a le profil et les qualités morales pour pouvoir aspirer à la présidence du CSS et c'est pourquoi je l'ai soutenu.
* Il ne s'est pas pour autant porté candidat à votre succession.
- Je me suis entretenu avec lui pour le persuader à présenter sa candidature mais il a refusé catégoriquement pour des considérations familiales et professionnelles. Il est lui même installé à Tunis et ce facteur n'a pas été aussi pour l'encourager à s'engager dans ce sens.
J'ai manqué de soutien financier
* Quoi qu'il en soit votre refus de rester à la tête du club devait constituer une forte déception pour tous ceux qui vous ont soutenu...
- Je vous dirai que j'ai toujours manqué de soutien.
* Le comité des sages et la haute commission de soutien vous ont soutenu pourtant dans votre différend avec Moncef Khemakhem.
- Ce que je déplore au juste c'est le peu de soutien financier. Ceux qui pouvaient contribuer aux dépenses du club ne l'ont pas fait suffisamment.
La gestion normale du club sera assurée jusqu'à l'A.G
* Il y a comme un vide dans les structures directionnelles du club et donc l'on peut déplorer un blocage lui ayant été plutôt préjudiciable sur certaines questions urgentes notamment au niveau des recrutements et du choix d'un nouvel entraîneur...
- Non il n'y a aucun blocage. J'assume mes fonctions normalement et ce jusqu'au 18 juin prochain date de l'AG élective. Le 27 mai dernier, les membres du comité de sages et du comité supérieur de soutien m'ont autorisé à entreprendre toutes les décisions que je jugerai opportunes et nécessaires au club devant permettre à l'équipe de se présenter dans les meilleures conditions au match contre Petro Atletico au mois de juillet prochain coupe de la CAF. Pour être précis j'ai en main les joueurs que je devrais recruter et la désignation du nouvel entraîneur qui sera choisi entre Youssef Zouaoui et Pierre Lechantre devra intervenir d'ici demain, au plus tard.
Ameur KERKENNI
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Pierre Lechantre, nouvel entraîneur du CSS : C'est presque fait !
Hier une réunion devait réunir à Sfax le président sortant Moncef Sellami avec les membres du bureau exécutif du club. Parmi les questions à l'ordre du jour de cette réunion figure celle du nouvel entraîneur. A ce sujet nous apprenons que Moncef Sellami proposera à ses colistiers deux noms : Youssef Zouaoui et l'ex-entraîneur du Club Africain Pierre Lechantre.
Toutefois la préférence va au technicien français étant donné que sa vision du football est en parfaite symbiose avec celle des responsables du club en matière notamment de formation et d'encouragement des jeunes talents. Par conséquent sauf surprise du reste improbable, l'on peut affirmer que la nomination de Lechantre est pratiquement acquise.


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