Faisant écho aux nouvelles initiatives de la Tunisie en faveur de la promotion de la jeunesse, la Fondation allemande Friedrich Ebert ( Friedrich Ebert Stiftung), présente sur la scène tunisienne depuis 22 ans, a choisi de soutenir cet élan en organisant un programme de formation dédié aux jeunes sous le nom de « Génération A'venir » et tendant à favoriser l'implication des jeunes tunisiens dans le travail associatif. Lors d'une rencontre tenue, hier, au siège de la Fondation, à la Marsa, les responsables de ce programme ayant à leur tête Mr Ralf Melzer, représentant résident de la Friedrich Erbert Stiftung, à Tunis, ont salué l'intérêt renouvelé de la Tunisie au service de la promotion de la jeunesse, et illustré dernièrement par la proposition de proclamer l'année 2010, comme année internationale de la jeunesse, la création d'un Parlement des jeunes, l'institution du programme du service civil volontaire et la valorisation de l'éducation informelle des jeunes en dehors des structures officielles, scolaires et universitaires, et plus particulièrement à travers l'action des associations et des formations de la société civile. 12 jeunes, 12 associations et 12 projets Le programme de formation initié par la Fondation allemande s'inscrit justement dans le cadre de la valorisation de l'éducation informelle des jeunes, en les initiant à monter des projets d'animation ou d'aide d'intérêt public avec la participation des associations tunisiennes. Les 12 jeunes des deux sexes, sélectionnés pour bénéficier de ce programme, sont issus de 12 associations et doivent concevoir et monter, chacun, un projet d'animation ou d'aide d'intérêt public, sous la direction de formateurs spécialisés, le but principal étant de permettre à chaque jeune de découvrir et de montrer les compétences qu'il possède et d'être ainsi un pôle de rayonnement dans son environnement. Or, la participation des jeunes à l'action associative en Tunisie, comme dans tous les pays du monde, reste très faible pour diverses raisons. En Tunisie, le taux d'adhésion des jeunes aux associations atteint 0,5%, c'est-à-dire qu'il y a seulement 15 mille jeunes en Tunisie qui participent directement au travail associatif mené par près de 10 mille associations, alors que les jeunes représentent la plus importante tranche du point de vue démographique.. Dans ce contexte, le programme du service civil volontaire qui a démarré, cette année, grâce à un financement public, vise à encourager les associations à recruter 10 mille jeunes diplômés de l'enseignement supérieur pour les aider dans leur travail, moyennant une rémunération de l'ordre de 150 dinars par mois accordé par l'Etat à chaque jeune, durant toute une année. Le programme de formation initié par la Fondation Friedrich Ebert s'étale de juin 2010 à février 2011 et se terminera par la présentation des 12 projets conçus devant un jury qui en couronnera trois projets pour bénéficier de bourses en vue de leur concrétisation. A vrai dire, ce programme de formation des jeunes tunisiens par les soins de la Friedrich Ebert Stiftung, est à sa deuxième édition. La première session organisée en 2008//2009 avait abouti à la sélection de 8 projets dont deux ont pu être concrétisés, l'un porte sur l'organisation d'un festival socio -culturel pour adolescents, tandis que l'autre appelé ‘'les Nez Oranges'' consiste à former des étudiants et maîtrisards en animation pour enfants en tant que clown en collaboration avec l'association ‘'Le rire Médecin'', et ce pour animer des séances de rire au profit des enfants hospitalisés, plus particulièrement. Plusieurs associations opérant dans ce domaine comme l'association Salama d'aide aux enfants hospitalisés sont intéressées par ce type d'animation. A cet égard, la formation comporte aussi une initiation en matière de communication devant permettre aux jeunes de promouvoir et de commercialiser leurs projets auprès des opérateurs privés, en particulier, afin de collecter les fonds nécessaires à leur concrétisation, dans la mesure où il s'agit d'actions sociales d'intérêt public, susceptibles de profiter à tous les secteurs de la société.