Le Cameroun s'est fait surprendre d'entrée de jeu par le Japon (1-0). Une grosse déception pour les Lions Indomptables qui avaient à coeur de briller sur le continent africain. La situation est déjà compliquée pour les hommes de Le Guen alors que les Nippons s'emparent de la 2e place du groupe E. Le Cameroun a du sushi à se faire. Pour la première fois de son histoire en Coupe du monde, il s'est incliné d'entrée. Pas rédhibitoire direz-vous mais inquiétant pour la suite quand on sait que la seule fois qu'il a franchi la première phase, c'était après une victoire initiale (sur l'Argentine 1-0 en 1990). Les Lions indomptables de Paul Le Guen ont été domptés par des Japonais solides à défaut d'être séduisants. A vrai dire, les Lions ne sont jamais sortis de leur cage. Ils ont eu le ballon, laissé logiquement par les Nippons, mais ils n'ont jamais pu (et su) en faire quoi que ce soit. Cette victoire du Japon ne souffre d'aucune contestation. Bien regroupée, la formation nippone a laissé le Cameroun prendre l'initiative, attendant patiemment. C'est son jeu et il fonctionne surtout si l'autre équipe ne parvient pas à prendre de la vitesse ou aller de l'avant. Bien vu. Le Japon n'a pas été inquiété avant la 38e minute avec un premier tir cadré de Webo. Dans la foulée, c'est même Honda qui ouvre le score sur un centre de Matsui. Seul au deuxième poteau, l'attaquant du CSKA Moscou a tout le temps d'ajuster Souleymanou, le gardien (39e). Stupeur dans les travées du Free State Stadium mais rien d'illogique tant les Camerounais paraissent à côté de leurs pompes. La seconde période aurait pu durer des heures, jamais le Cameroun n'a semblé en mesure d'égaliser. Pourtant, il a eu des occasions par Coupo-Metin et Eto'o mais rien de très net hormis une frappe sur la transversale de M'Bia dans les dernières minutes ou la frappe à bout portant de Webo dans les arrêts de jeu. Le coaching de Paul le Guen (entrées de Geremi et Emana) n'a pas non plus apporté ce qu'il manquait au milieu: du liant. En face, avec un Kawashima impérial sur sa ligne et une défense héroïque sur la fin, le Japon a tenu le coup. Son jeu n'a rien de spectaculaire mais il est efficace. Et il rapporte trois points. Rien d'autre ne compte.