Dominer n'est pas gagner. Ce fut le cas des Camerounais hier Free State Stadium. Assistance moyenne. Temps ensoleillé. Terrain en excellent état. Arbitrage du Portugais Olegario Benquenrenca. Japon bat Cameroun : 1-0. But de Honda (39') Japon : Kawashima, Komano, Nakazawa, Tanaka, Nagatomo, Abe, Endo, Matsui (Okazaki 69'), Hasebe (Inamoto 88'), Okubo (Yano 82'), Honda Cameroun : Hamidou, M'bia, N'koulou, Bassong, Assou-Ekotto, Matip (Emana 63'), Makoun (Idrissou 75'), Enoh, Eto'o, Choup-Monting (Njitap 75'), Webo Il y a des matches qui ne resteront pas gravés dans les mémoires. Le célèbre Arrigo Sacchi n'avait-il pas déclaré à l'issue de France-Uruguay que cette rencontre était indigne de la Coupe du monde. Hier, Camerounais et Japonais n'ont pas fait mieux. Une première mi-temps quelconque, ennuyeuse à souhait couronnée certes par un but mais les occasions étaient rares de part et d'autre. Le jeu était plutôt concentré au niveau de la ligne médiane avec une équipe camerounaise disposée en 4-3-3 où Eto'o était décalé à droite et Choupo Moting à gauche alors que Webo était en pointe. Dans le camp japonais, la prudence était de mise avec une disposition en 4-5-1 où Okubo était seul devant. Cette première mi-temps n'était sincèrement pas belle à voir avec pour toile de fond des passes à l'adversaire, un manque de concentration flagrant de part et d'autre et des actions farfelues. Dans ce panorama, le Camerounais Fyang tente la solution individuelle en décochant un tir de loin qui sera bloqué par le gardien japonais (38'). Le Cameroun mettait son emprise sur le jeu mais allait être piégé contre le courant du jeu. Un centre de Matsui décalé sur la droite est bien repris au second poteau par Honda qui bat le portier Souleymanou (39'). Le Japon fait de la résistance Heureux nippons, malheureux camerounais, dirons-nous. Car les camarades d'Eto'o ne méritaient pas cela. Ils vont jeter toutes leurs armes dans la bataille. A quatre minutes de la reprise, Eto'o élimine trois adversaires et sert Choupo Moting au point de penalty. Le sociétaire de Nuremberg n'arrive pas à cadrer son tir et rate une chance d'égaliser. Nous étions depuis parti pour une partie de résistance de la part des Japonais. Le Cameroun avançait de plus en plus et le Japon prenait du recul. Les camarades de Tanaka subissent certes le jeu, mais ratent l'opportunité de doubler la mise. Un puissant tir de Hasebe est repoussé par le portier Souleymanou devant Okazaki qui reprend sur le poteau (82'). Durant les dernières minutes, Paul Le Guen joue toutes ses cartes offensives en alignant Emana et Idrissou. La pression monte d'un cran sur la défense nippone surtout quand Emana expédie un boulet de canon des trente mètres sur la transversale (84'). Et ce n'était pas fini. Durant le temps additionnel, Welvo rate l'immanquable. Il frappe timidement du plat du pied une balle que le gardien Kawaslima arrive à dégager. C'en était fini des espoirs camerounais. Ces derniers, extrêmement déçus ,devront se rattraper samedi prochain face au Danemark.