Quand on parle de la ville de Sousse, on ne peut s'empêcher d'évoquer la beauté de ses sites pour la plupart pittoresques et les vues imprenables d'un littoral tout simplement enchanteur. Sousse est aussi la Médina et son architecture typique. Le port de la ville, situé en plein centre urbain qu'on appelle communément Bab Bhar est également une des fiertés de Sousse. Jadis, toutes les activités de la Cité se déroulaient dans ce rayon d'un kilomètre à la ronde, peut-être un peu plus. Aujourd'hui, il n'en est plus le cas et Sousse connaît chaque année un développement urbain et démographique. Mais, il semble que les mesures d'accompagnement ne suivent pas toujours. Le bruit, l'odeur et...le reste ! Bab Bhar donc est un passage obligé pour ceux qui se rendent côté plage et zône touristique. Décrire le centre de la ville avec une précision chirurgicale est en fait un exercice bien pénible. Un vacarme assourdissant déployé par des sonos d'un point de vente de produits d'enregistrement de musique et de chansons des plus banales, oblige le piéton à se protéger les tympans en essayant de s'éloigner le plus rapidement possible. Le pauvre piéton devra en outre couper le souffle pour éviter autant que faire se peut d'inhaler certaines odeurs. Mais pourquoi tout ce laisser-aller, ce laisser-faire ? Avons-nous interrogé quelques uns des citoyens qui fréquentent souvent Bab Bhar et ses environs. Nez et parfumeur de métier, M.G s'insurge:” mais que fait la mairie ?” avant d'enchaîner: les mauvaises odeurs rendent...de mauvaise humeur”. Et, ce n'est pas uniquement H.F qui s'emporte dès qu'on aborde en sa présence l'état des lieux de centre ville: “(...) et puis la puanteur, ce n'est pas très bon pour l'image de marque de la ville de Sousse que les touristes aiment”, analyse finement A.L. Son compère et néanmoins ami de longue date R.Z, n'en rajoute pas trop et se contente de déplorer “les manquements aux obligations des édiles municipaux”. Ces arbres qui cachent...l'enseigne ! Nous sommes encore au centre de la ville de Sousse, avenue de la République, plus précisément. L'artère est parmi les plus importantes de la ville. Elle est bordée de part et d'autre d'arbres (ficus) donnant un ombrage quasi permanent et un aspect de verdure agréable. Seulement, depuis quelque temps ces arbres connaissent les pires “sévices” commis par des préposés ou supposés tels très peu “écolos”. On entreprend d'élaguer ces arbres assez souvent et les travaux sont, semble-t-il, sous-traités. Dégarnir au maximum l'arbre pour un double dessein: en tirer le plus de feuillage et de rameaux et laisser réapparaître les enseignes des boutiques à la demande insistante des commerçants, est l'œuvre de ces sous-traitants auxquels on a confié ces travaux d'élagages. Selon une indiscrétion, le feuillage est donné en aliment au bétail, aux bovins notamment et ce qui explique le “massacre” des ficus du centre ville et de bien d'autres endroits de la ville de Sousse. Que faire ? Certes, il y a urgence. Le centre de la ville de Sousse ne saurait sombrer plus qu'il l'a été dans l'état où il est. Ce refrain fort connu à Sousse:” qui vivra verra” constamment repris par un haut responsable de la mairie à chaque fois où il s'agit d'entreprendre ce qu'il faut, ne tient plus la route et il est maintenant inévitable de conférer à la ville de Sousse et à son centre l'aspect qui lui sied le plus, celui d'une ville propre avant tout et belle comme elle l'a toujours été. L'œuvre que pourrait “réaliser” les échevins de Sousse n'est ni impossible ni coûteuse. Elle est même une question de santé publique. Il faudra s'y mettre à plusieurs pour réussir, citoyen en premier lieu.