Le match Espérance de Tunis – E.S.Sahel se résume en ces quelques phases de Mohamed Fakher l'entraîneur de l'équipe soussienne : Il n'est pas toujours facile d'entamer la compétition contre le champion sortant. C'est pourquoi je m'attendais à un match difficile. Mon équipe a certes réalisé de belles prestations dans les matches amicaux mais ces derniers ne remplaçant pas un match officiel. J'ai eu du mal à reconnaître l'Espérance ce n'était pas l'équipe que j'ai vu battre l'Entente de Sétif. C'est pourquoi je regrette les quelques occasions loupées par mes joueurs en seconde mi-temps. Je félicite tous mes joueurs pour avoir ramené un point d'un déplacement que j'estime bien difficile. Et de Maher Kanzari, l'assistant de F. Benzarti : L'Espérance était hors du coup suite à la méforme de pas moins de cinq joueurs cadres de l'équipe. Une situation qui aurait pu nous coûter cher. Aussi suis-je satisfait du point récolté à la fin de la rencontre. Les deux déclarations débouchent sur une conclusion : Kanzari tout comme Fakher se disent satisfaits du nul qui a sanctionné le match. La peur de perdre Notre conclusion, à nous, a été que ce sommet n'en fut pas un en dépit de la présence d'une brochette de joueurs de qualité au sein des deux formations. Il a manqué à l'Espérance beaucoup de fraîcheur physique et les automatismes n'étaient pas au point côté étoilé. Cela est légitime pour des joueurs qui évoluent pour la première fois ensemble. Deux facteurs ont contribué à faire de ce match un non événement : l'absence du public pour cause de huis clos et la forte chaleur qui a prévalu tout au long de cet après-midi du vendredi. Toujours est-il qu'au vu des matches de préparation de l'intersaison, nous nous attendions à voir « Sang et Or » et Etoilés développer un football de bonne facture. Ce qui est certain, c'est que la peur de perdre ce match d'ouverture était ancrée dans l'esprit des joueurs conscients en leur for intérieur qu'une défaite était en mesure de les faire douter pour la suite du championnat. Aussi, le point récolté constituait-il un moindre mal pour les uns comme pour les autres. Le jour et la nuit Quels enseignements à tirer de ce match d'ouverture entre deux favoris du championnat ? Ce match est venu trop tôt comme l'a mentionné l'entraîneur de l'Etoile. Nous aurions vu un autre match à partir du moment où les deux équipes auraient trouvé leur vitesse de croisière soit à partir de la cinquième journée au moins. Avec des joueurs venus d'un peu partout, l'Etoile aura besoin de disputer plus d'un match officiel pour que ces dernières gagnent en solidarité et en cohésion côté Espérance l'absence de Michael se fait durement ressentir. Quand il redeviendra opérationnel, l'équipe de Bab-Souika s'en portera beaucoup mieux avec cette remarque : donner plus d'une heure de jeu à Ayari, un joueur qui a mis beaucoup de pression sur la défense de l'Etoile quand il a remplacé Ghannem à la 55ème minute. L'Espérance a peiné en cette chaude après-midi du vendredi, et tous ses joueurs en étaient conscients après le coup de sifflet final. C'était même le jour et la nuit comparativement avec sa prestation d'une semaine plus tôt à Sétif. Cela peut arriver à toute équipe acculée à l'obligation de résultat sur plusieurs fronts. Les inévitables dérapages Ces derniers ont commencé à partir des gradins où le nombre de privilégiés a dépassé les deux cents (curieux pour un match à huis clos). Et c'est Faouzi Benzarti qui a été pris à partie, verbalement, par un supporter ou supposé tel de l'Etoile. Reste à savoir pour quelles raisons ? Heureusement que la réaction de ce dernier a été de très courte durée. Idem au coup de sifflet final à l'entrée des joueurs aux vestiaires. Sur l'aire de jeu, le pire a été évité de justesse, les altercations verbales notamment ont été nombreuses. Et dire que nous sommes tout à fait au début d'une saison présentée sous le signe du véritable décollage. L'arbitrage de M. Yacine Harouch a été mi-figue, mi-raisin sans influer sur le résultat final de la rencontre. Personne n'a eu finalement à s'en plaindre.