Un grand nombre de journalistes étaient là quand le grand artiste libanais Ragheb Alama est entré à la salle de conférence avec un grand sourire aux lèvres et serrant la main à chacun comme s'il connaissait tout le monde depuis de longues dates. C'est que l'artiste est un ami de la Tunisie, quoiqu'il ne se soit pas produit sur la scène de Carthage depuis neuf ans. Les caméras se braquèrent sur lui et les journalistes l'assaillirent aussitôt de leurs questions auxquelles il a répondu avec amabilité et sans détours. Les questions avaient tourné sur sa vie artistique, sa nomination en tant qu'ambassadeur onusien pour l'environnement, sur le répertoire de la soirée du 4 août à Carthage et sur ses projets d'avenir. L'artiste a indiqué que son parcours musical n'était pas sans heurts et que malgré tous les obstacles rencontrés le long de son parcours il est toujours sorti sain et sauf et sans dégâts. Son amour pour tous, son humanité et sa générosité ont fait de lui l'ami de tous. « Je n'ai jamais reculé devant l'organisation d'un gala à but caritatif, a-t-il dit, la preuve que je suis là aujourd'hui pour la soirée organisée par l'Association SAIDA de lutte contre le cancer, c'est la moindre des choses qu'un artiste puisse faire ! » Evoquant ses relations avec la politique, en réponse à une question d'une collègue, il a souligné qu'il était en bons termes avec tous les hommes politiques de son pays, quelle que soit leur tendance et qu'il mettait tout son art au service de la cause de son pays qui est déchiré par les guerres et les conflits entre différents partis et factions. « La force du Liban réside dans la détermination de son peuple, a-t-il précisé, même en périodes de guerre, la production artistique ne cesse pas ; c'est que les Libanais aiment la vie et ne désespèrent jamais ! » Il parla de sa nomination par l'ONU en 2009 en tant qu'ambassadeur pour l'environnement, suite à une question évoquée par l'un des journalistes. Son rôle, a-t-il précisé, consiste à mener une campagne de sensibilisation contre les dangers de la pollution et leur impact sur le changement climatique, un problème qui va en s'aggravant au Liban et dans la région arabe. Quant au répertoire des chansons choisi pour la soirée du mercredi, l'artiste s'est contenté de dire qu'il y en aura de tous les genres et pour tous les goûts : un mélange de vieilles et de nouvelles chansons. Une question traditionnelle lui a été posée : « pourquoi vous ne chantez pas des chansons tunisiennes ? » à laquelle l'artiste a répondu qu'il le ferait volontiers, mais qu'il n'avait pas eu encore de propositions de la part de musiciens tunisiens. « Toutefois, a-t-il ajouté, j'ai chanté une chanson composée par le Tunisien Ghazi Ayadi, mais en style oriental et pas tunisien. » Concernant ses projets d'avenir, l'artiste a annoncé qu'un nouvel album sortirait bientôt, juste après l'Aïd. Quant au contenu de cet album, il ne donna pas de détails, ni sur le nombre de chansons, ni sur les noms des paroliers et des compositeurs : « J'ai peur de citer quelques noms et d'en oublier d'autres ! » a-t-il répondu. La conférence a duré plus d'une heure. Durant toute la séance, l'artiste s'est montré très détendu, en sympathisant avec les journalistes auxquels il répondait parfois par une anecdote ou une expérience vécue dans sa vie privée ou artistique : « des événements qui ont marqué mon parcours artistique et qui resteront toujours mémorables ! », a-t-il dit