Au cours du mois saint de ramadan, durant la rupture du jeûne, les familles tunisiennes partagent un bon moment autour de la table, et face à la télévision qui présente divers programmes et feuilletons spécialement apprêtés pour la circonstance. «Cléopâtre», «Bâb El Hara (cinq)», «El Aar» et autres titres dont plusieurs comédies sont à la tête d'affiche, cette année, sur les grandes chaînes satellitaires arabes, suivies par l'ensemble des téléspectateurs arabes. Des artistes confirmés y interprètent les principaux rôles, contents de présenter aux téléspectateurs arabes et à leurs admirateurs, en particulier, du nouveau. Les programmes des chaînes tunisiennes cachent aussi, dans ce domaine, d'agréables surprises telle la série «Tunis 2050 (deux) » à Hannibal, et « Nsibti el Aziza » à Nessma TV… Mais, ce sont les programmes amusants et divertissants qui restent les préférés de la majorité des téléspectateurs. Le rire est universel, mais chacun rit à sa façon, selon sa culture, son climat, sa place dans la société et la mode du moment. On ne rit pas tout seul, mais en société, et la société nous dicte souvent ce qui est risible ou non. Le rire contribue ainsi à souder les liens sociaux. L'humour national sert à renforcer l'identité d'un peuple et d'une communauté face aux autres. On trouve drôle et bizarre tout ce qui est étranger, à nous, ce qui accroît notre attachement à ce qui nous distingue. Tous les goûts sont dans la nature Ainsi, Sami (29 ans) aime la série «Tunis 2050 ». Il dit qu'elle est drôle et qu'elle critique la vie quotidienne de notre pays. « Je revisite souvent des séquences de cette série, en partage avec des amis sur le mur de mon face book. Mes amis aiment cela… Cette année, j'attends la suite avec impatience …» Lamia (41ans) dit qu'elle adore « les pièges » de la caméra cachée. « Je ne rate aucun épisode et j'en ris jusqu'aux larmes, avoue-t-elle. Par contre, Ali (23ans) préfère les feuilletons à caractère social. « L'année dernière, j'ai suivi avec un grand intérêt la série ‘'NJOUM ELLIL''. C'est une belle histoire sur les jeunes qu'on n'est pas prêts d'oublier. Je penche pour ce genre d'histoires et je suis très sensible, aussi, aux feuilletons dramatiques, a-t-il dit. Salwa (28ans) a suivi ‘'MAKTOUB'' (première et deuxième parties), et elle attend une troisième partie. « Pourquoi pas ? » dit-elle, car ‘' c'est une histoire magnifique et j'adore surtout Dhafer Abdine dans le rôle méchant de « Dali ». Il me rappelle mon copain, ajoute-t-elle. Si Mohamed (56ans) dit qu'il a une grande nostalgie pour les « FAWAZIRs'' de Aïda Boubaker. Il aime aussi beaucoup les anciennes devinettes tunisiennes « TCHANCHINETE ». Les feuilletons tunisiens confectionnés pour le Ramadan seront-ils à la mesure des attentes et vont-ils plaire et accrocher les Tunisiens ?, car, de l'avis de beaucoup, c'est le plus important critère du succès pour nos créations artistiques, face à celles des grandes chaînes arabes productrices de feuilletons et de dramatiques, qui en ont préparé une gamme riche et variée.