Le tourisme saharien est un mélange délicieux d'exotisme, d'aventure, d'exploration, de culture et de découverte. De Douz et de Tozeur en passant par le Chott El Jérid,les Ksours, Tataouine, Chenini, Chebika et Mides, L'infrastructure hôtelière ne cesse de se développer mais le taux d'occupation ne suit pas et d'ailleurs les nuitées ont enregistré une régression de 2% de janvier à novembre 2006. C'est dire que ce tourisme saharien est loin d'atteindre sa vitesse de croisière. Il ne suffit pas d'avoir un aéroport international, de bons hôtels, un parcours de golf championship pour développer une destination touristique. Le Sahara a tous les ingrédients sauf l'avion pour attirer les touristes. Le produit saharien est un créneau porteur mais le transport aérien ne suit pas et reste toujours le souci majeur de ce pôle touristique. C'est ce qui ressort de l'assemblée générale de la Fédération régionale du Sud Ouest tenue le 14 décembre dernier en présence des hôteliers de la région. Tous les professionnels présents ont mis le doigt sur le problème aérien. Il semble selon un hôtelier que seules trois lignes reliant Tozeur-Paris et Lyon desservent la région et que le Sud demeure dépourvu de lignes directes d'Italie ou d'Espagne et pour atteindre la région, il faut passer par Djerba. Imaginez le nombre d'heures que doit mettre le touriste pour arriver à son hôtel. La dernière c'est que des touristes venant de Paris fêteront la nuit du jour de l'an dans l'avion même puisqu'il devrait atterrir à Tozeur après minuit. Chose que les hôteliers réfutent allant même demander une réunion urgente avec le ministère du transport. Le transport reste ainsi une composante fondamentale du dynamisme du Sud tunisien. Les représentants du ministère du Tourisme ont maintes fois mis la main à la pâte et ont même exigé plus de vols sur le Sud mais il semble que Tunisair tarde encore à satisfaire leur demande. Le résultat : il n' y a pas assez d'avions dans le ciel du Sahara et les hôteliers trouvent d'énormes difficultés pour commercialiser leurs hôtels. L'enjeu et le défi des années à venir résident dans la façon et la manière d'aller chercher le client. Les hôteliers seuls ne peuvent pas bouger.
Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire car sans avions,le Sud ne pourra pas décoller et les professionnels souhaitent que ce problème soit résolu surtout que les contrats d'allotement avec les TO étant déjà signés et la commercialisation étant faite. Il est un fait qu'aujourd'hui que le tourisme saharien ne peut évoluer qu'avec le renforcement du trafic aérien. La réflexion n'est certes pas nouvelle, mais sa mise en pratique a été toujours timide. Aujourd'hui, la destination sahara ne se vend pas bien. Le taux d'occupation des hôtels reste inférieur à 30%. Ce qui est encore plus important, c'est qu'il faut dés maintenant penser à 2007 et le Sud Ouest a besoin plus que jamais de plus de vols aériens pour retrouver sa vitesse de croisière.