A la surprise générale, le taux d'inflation enregistre au cours du mois de juillet 2010 une baisse de 1 point de pourcentage par rapport au mois de juin de la même année. Un léger repli inattendu vu les préparatifs des Tunisiens pour le mois saint et les dépenses excessives engagées pendant les vacances et pour les loisirs. Le consommateur tunisien ne déroge pas à ses habitudes et n'est pas près de mettre un terme à ses appétits gargantuesques, à ses frénésies d'achat et à son engouement, quelles que soient les circonstances faisant fi du niveau général des prix à la consommation familiale. En dépit d'une baisse mensuelle du niveau d'inflation, le niveau général et cumulé des prix à la consommation familiale enregistré au cours des sept premiers mois de l'année reste élevé par rapport à la même période de l'année dernière, soit un écart 1,5 points. à 4,7%, le niveau d'inflation a été tiré vers le haut notamment par les produits alimentaires et de boissons en enregistrant une hausse moyenne des prix de 7,7%. Cette hausse persistera-t-elle encore au cours du moins d'août qui coïncide cette année avec le début du mois de Ramadan ?. La réponse est connue d'avance. Il suffit de faire un tour dans les super et hyper marchés de la capitale pour en faire le constat et les projections sur l'évolution du niveau général des prix à la consommation familiale et notamment celui des prix des produits alimentaires et des boissons. Ce n'est pas nouveau, le Tunisien reste fidèle à sa voracité démesurée au cours du mois saint. Le couffin de la ménagère s'envolerait davantage au terme du mois courant qui s'achèvera par les préparatifs de l'Aïd et de la rentrée scolaire. De toute évidence, le rythme de la consommation stimule la production nationale et donc la croissance économique du pays. Mais quand consommation ne rime pas avec production au cours du mois saint, l'équation d'équilibre entre l'offre et la demande ne tient pas debout. Rien que les petits commerces qui font la grâce matinée, les bureaux qui sont désertés et les longues veillées. Hier, à 12h les épiciers, bouchés et autres petits commerces n'avaient pas ouvert leurs portes. Le calme règne dans la majorité des cités de la capitale. La sieste s'étend même aux agents et fonctionnaires qui pratique farniente aux bureaux et dans les lieux de travail. La canicule et les soirées du Ramadan : entre festivals, shoppings, randonnées et jeux de cartes..., ne laissent point de répit à l'effort de l'abnégation. Il est clair que le rythme de la production et de la productivité diminue considérablement au cours du mois saint. Ce qui est de nature à contrecarrer le rythme de la croissance et de nuire aux équilibres micro et macro-économiques. Et c'est finalement, le pouvoir d'achat des ménages qui est mis à mal. Et pour rétablir un certain équilibre, il n' y a qu'une seule issue: freiner la consommation.