Alors que tout le monde attend une hausse du niveau général des prix à la consommation familiale, le niveau d'inflation a reculé d'un point de pourcentage le mois d'août 2010 et ce en comparaison avec le mois de juillet de la même année. Le niveau d'inflation s'est ainsi maintenu à 4,6% au terme des huit premiers mois de l'année en cours contre 3,3% enregistrés une année auparavant. La hausse de l'indice général des prix à la consommation familiale est due particulièrement à l'envolée des prix des produits alimentaires et boissons de 7,5% au cours de la même période de référence (8 mois 2009 et 8 mois 2010). La frénésie d'achat et de consommation au cours du mois saint en est certainement pour quelque chose. Pourquoi pas ?. Surtout que les ménages tunisiens dépensent en moyenne plus de 20 dinars par jour pour préparer leurs « tables ». Entre œufs, fromages, viandes, Brik, Samsa, salades…la facture est pour le moins qu'on puisse dire salée. Pis encore, la préparation et l'achat de délices et pâtisseries pour l'Aïd ont nettement alourdi la note. C'est dire que rien n'est plus important pour le Tunisien que la bouffe. Outre la hausse vertigineuse de l'indice des prix des produits alimentaires et boissons, l'augmentation de 6 ,8% de la moyenne des prix du tabac a largement contribué à tirer le niveau d'inflation à la hausse. Cette variation à la hausse de l'indice des prix du tabac ne peut être expliquée que par l'engouement effréné des Tunisiens et des Tunisiennes au tabac. Les indices des prix à la consommation des biens « enseignement » et restaurations et hôtels »s'envolent également, vu les préparatifs pour la rentrée scolaire et la hausse des dépenses pour les vacances d'été et de détente et de loisirs dans les soirées ramadanesques. Par ailleurs et pour les autres catégories de biens à la consommation familiale, les résultats définitifs du mois d'août 2010 publiés par l'Institut National de la Statistique (INS), attestent d'une baisse de l'indice des prix pour les produits de communications de 1,4%. Une baisse due au bradage des prix et à la concurrence farouche livrée entre opérateurs télécom. Il faut dire que la légère baisse mensuelle du niveau d'inflation, n'est surtout pas attendue, surtout que le pouvoir d'achat du Tunisien s'est détérioré au cours du mois d'août en raison des dépenses démesurées et insensés. En attendant les résultats du mois de septembre prions pour que le l'inflation prenne de moins en moins d'ampleur même si le fardeau des dépenses devient de de plus en plus difficile à supporter par les ménages. Après l'Aïd, la rentrée scolaire et ses charges, les dépenses de l'électricité, eau et gaz, les Tunisiens pensent déjà au mouton… et ça continue.