L'inflation a atteint au mois d'août dernier son niveau le plus bas depuis le début de l'année en cours. La hausse généralisée des prix à la consommation familiale s'est ainsi maintenue à 5.4% à la fin des huit premiers mois de l'année contre 5.8% enregistrés au mois de janvier 2008 et 5.5% enregistrés au terme du mois de juillet de la même année. En dépit de cet infime recul, le niveau général des prix demeure relativement élevé en comparaison avec le seuil enregistré une année auparavant où le taux d'inflation ne dépassait pas les 2.6%. Encore une fois, les prix de l'alimentation font vaciller la note en tirant vers le haut la pente des prix à la consommation familiale. Avec une hausse de 7.3% des prix, le panier des ménages a été vraisemblablement biaisé au cours du mois d'août et ce notamment en raison de la frénésie des dépenses alimentaires durant la période estivale. La hausse de la demande a dopé ainsi les prix et risque de faire flamber davantage les prix au cours du mois de Ramadan. Du fait, un appel à la rationalisation de la consommation familiale est de mise surtout que l'engouement des ménages tunisiens aux produits alimentaires est exceptionnel durant le mois Saint. Un tel engouement sera payé cher et alourdira davantage la facture. Le flot de la demande à un rythme démesuré fait monter la courbe des prix. Hausse de 5.6% du coût de l'habitation Outre la hausse des prix des produits alimentaires, la ventilation des biens de consommation courante fait apparaître une envolée de 5.6% des prix pour le bien « habitation ». Cette hausse pourrait être expliquée par l'accroissement des coûts des matières et par la flambée des cours des produits de base. Par ailleurs, l'évolution de l'indice des prix à la consommation familiale montre un léger repli des prix pour les biens appartenant à la catégorie «transport». En enregistrant un taux de 5.3%, le repli pourrait relativement être adossé au tassement des cours internationaux de pétrole. Concernant les autres catégories de biens de consommation, les indices des prix oscillent entre 3.2% pour les loisirs, cultures et divers ; 2.3% pour l'habillement et 4.3% pour les entretiens, hygiènes et soins. Grosso modo, la courbe des hausses généralisées des prix à la consommation familiale connaît depuis le mois d'avril un rythme descendant passant de 5.8% à 5.4%. La conjugaison des efforts pour maintenir davantage le taux d'inflation est de mise. Les consommateurs sont les premiers concernés par les efforts de régularisation de leur consommation courante de manière à contenir l'envolée des prix des biens alimentaires et de rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché.