Quadragénaire, chauffeur de taxi père de deux enfants et travaillant à longueur de journée pour subvenir aux besoins de sa famille. Quelle mouche l'a donc piqué pour que tout d'un coup il vire du bon chemin. C'est assez bizarre. Une jeune fille 18 ans. Elle a l'âge de sa fille. Elle lui a demandé de la conduire à sa destination. Alors qu'il roulait, il n'a cessé de la regarder à travers le rétroviseur. Elle s'est étonnée au début de ses regards enflammés. Elle a pu comprendre par la senteur et par sa manière de la regarder qu'il était en état d'ébriété. Elle commençait à avoir peur car son attitude a changé, il a passé sa main voulant la toucher et puis, arrivé au niveau d'une ruelle sombre, il s'est arrêté et a voulu attenter à sa pudeur en lui donnant un baiser traduisant tout l'éveil de ses instincts bestiaux. Elle a pu s'enfuir et se diriger illico vers le poste de police le plus proche pour déposer plainte en fournissant l'immatriculation du véhicule. Arrêté, il a reconnu avoir ce jour là ingurgité quelques bouteilles d'alcool. Il a déclaré qu'il était assez lucide et a nié complètement le récit de la fille et avoir essayé d'attenter à sa pudeur. Traduit devant le tribunal, il a écopé en 1ère instance d'une peine de six mois ferme. Il a fait opposition et a été traduit de nouveau devant la cour d'appel. Interrogé par le juge, il a avoué avoir bu et a nié le reste déclarant qu'il est père de deux enfants et qu'il travaille durement du matin au soir. Sentant l'alcool, il a voulu éviter une patrouille de police alors que ces derniers lui ont demandé de se mettre sur le bas - côté pour les vérifications routinières. Ayant eu peur il ne s'est pas arrêté et le voilà devant le juge. Il a demandé pardon. Son avocate a prié le juge de considérer la situation familiale de l'inculpé. Elle a présenté une demande de désistement des poursuites signée par la plaignante. Continuer à le laisser en prison priverait sa femme et ses enfants de revenus pouvant subvenir à leurs besoins. La cour d'appel a décidé de reporter l'affaire à la fin du mois pour le prononcé du verdict.