C'est à la suite d'une ronde routinière de la police que W a été arrêté en possession d'une quantité de produits stupéfiants. Interrogé à propos de son fournisseur, il a tout de suite donné le nom de Z son voisin de quartier. Il a également fourni son signalement. Malgré des multiples recherches, ce dernier est demeuré introuvable. W a donc été traduit devant le tribunal qui l'a condamné à une peine de cinq ans de prison ferme qu'il est en train de purger. Quelques temps plus tard, Z a été arrêté au moment où il quittait le domicile de ses parents. Interrogé sur les accusations de W son voisin de quartier incarcéré, il a nié en bloc. Les analyses biologiques ont démontré qu'il n'est pas consommateur de ce produit. Il lui restait de se justifier à propos de la deuxième accusation, celle de détention dans un but commercial. Il a déclaré qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse. Il s'agit d'un différend survenu entre les deux familles. W était le fiancé de sa sœur. A quelques mois du mariage, son père a su par l'intermédiaire de quelques personnes de ses connaissances que son futur gendre est connu pour ses mauvaises fréquentations et qu'il est intégré dans le milieu de la drogue. Du coup il a tout raconté à sa fille et a annulé les fiançailles. C'est dans le but de nuire à mon père qu'il m'a accusé. Z a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance pour répondre de deux accusations. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'instruction et a juré n'avoir jamais consommé ou vendu ce produit. Afin de ne pas laisser place au doute, le tribunal a amené de la prison W pour l'interroger à propos de cette accusation. Ce dernier voulant peut-être éviter un problème de conscience qui l'a perturbé est revenu sur ses déclarations avouant qu'effectivement Z ne lui a jamais vendu le produit stupéfiant et qu'il voulait se venger de son père pour avoir annulé ses fiançailles. L'avocat a plaidé l'innocence de Z en déclarant que le dossier est vierge de tout élément pouvant confirmer l'accusation de W. Indépendamment de son volte face devant les juges et ses aveux d'avoir voulu nuire au père de Z, l'accusation ne pourrait en aucun cas être prise en considération car Z a démontré tout au long de l'instruction qu'il maintenait les mêmes déclarations. Son domicile a été fouillé et rien n'a été trouvé chez lui. Aucun consommateur n'est venu déclarer qu'il s'agit d'un trafiquant. Pour toutes ces raisons l'avocat a demandé l'acquittement pur et simple de Z L'affaire a été mise en délibéré.