Pour sa nouvelle émission qui passe sur Hannibal Tv tous les mercredis à 22h 15, Samir El Wafi a choisi pour titre « Charaâ El Horia » ou encore l'Avenue de la liberté, c'est aussi pour évoquer cette période faste où la vie artistique se passait du côté du quartier LAFAYETTE qu'on tente de revisiter. «L'Avenue de la liberté », c'est l'une des artères principales du centre ville qui attirait, rappelez-vous, à l'époque où L'ERTT y siégeait, de nombreux artistes. Le quartier était au cœur de la vie intellectuelle du Tunis artistique. C'est aussi un environnement de cafés bon marché qui facilitait la sociabilité. Pour revenir un peu au principe de l'émission, cette dernière se veut un espace de rencontre entre des personnages de la scène artistique. Pour la première de son émission Samir El Wafi met les bouchées doubles. Il convie au plateau de son émission un artiste adulé du public large, Lamine Nahdi. Celui-ci ne se fait pas prier pour user de sa saillie d'esprit pour distiller quelques notes d'humour rehaussant l'ambiance de la soirée. Les pérégrinations de Lamine Ne manquant pas de verve, l'artiste n'a pas lésiné non plus à mener quelques pas de danse en la mêlant au chant de Mounir Troudi. « C'est l'ami de mon fils Mohamed Ali que j'ai rencontré, une fois chez moi. Son timbre de voix m'a impressionné quand je l'ai entendu chanter des airs de musique kéfoise avec ma sœur aînée. Voilà pourquoi j'ai tenu à ce qu'il soit présent avec nous, aujourd'hui, sur le plateau de Charaâ El Horia. » remarque-t-il. Son timbre de voix haut perché, Mounir Troudi a chanté sur le plateau de l'émission en différé, dans le même registre et cette fois-ci accompagné de la nièce de Lamine Nahdi, Ibtissem N'hidi. Les éclats de voix des deux chanteurs ont vibré sur des airs de chant Salhi. Paraît-il, on n'est pas obligé d'aller chercher trop loin quand on est, tout comme Lamine, artistiquement parlant ‘'autosatisfait''. Les amis des amis et les copains des enfants et les parents en mal de notoriété suffisent pour animer une émission de variété qu'on veut empreinte d'authenticité. Et comme il est de coutume à chaque fois où il est question d'interviewer Lamine Nahdi, on renoue avec les mêmes histoires qui reviennent comme un leitmotiv que les fans de Lamine ont fini par apprendre par cœur : ses noces avec Souad Mahassen, ses débuts artistiques butés, sa lune de miel passée sur le toit d'un immeuble et par-dessus les pérégrinations de l'artiste… Il faut dire qu'on passe un bon moment en la compagnie de Lamine Nahdi que Samir El Wafi tente par tous les moyens de déstabiliser, en vain. On aime surtout Lamine l'imitateur qui se met dans la peau de feu son père Mohamed Nahdi. D'autres journalistes interviennent pour animer les différentes rubriques de l'émission à l'exemple de Hana Fehri, qu'on a connue en tant qu'actrice dans N'joum Ellil. L'artiste fait son entrée de femme fatale, arborant une robe noire moulante. Avec ses yeux clairs et sa chevelure noire, elle a débarqué sur le plateau de l'émission, en ‘'émissaire des bonnes œuvres'' chargée de lire en public une lettre ‘'secrète'' envoyée à Lamine. Suspense… On retient notre souffle et on apprend par la suite qu'il s'agit d'un écrit signé par Mohamed Ali Nahdi, son fils aîné qui n'a pas trouvé mieux que l'émission de Samir El Wafi, pour égrener ses souvenirs d'enfant. Il y invoque quelques faits qui pèsent lourd sur lui, dont le divorce de ses parents… On surenchérit sur un peu trop de sentiments pour tomber dans du sensationnel à la manière de « Andi ma n'kollek ». Alors Samir, pour la prochaine émission on sort les mouchoirs ?