Cap sur les économies d'énergie et sur la substitution énergétique Les mesures tarifaires constituent le premier axe du programme d'action de maîtrise de l'énergie et concernent l'ajustement périodique et progressif des prix de l'énergie en vue d'atténuer le déficit budgétaire tout en tenant compte du pouvoir d'achat du consommateur et de la capacité concurrentielle des entreprises. À rappeler que l'objectif du programme est d'économiser 940 000 tep et la réduction de la subvention de l'Etat d'environ 155 millions de dinars à l'horizon 2008. Les économies d'énergie permettront la réduction de la facture énergétique pour un coût de baril estimé à 60 dollars américains, de 740 millions de dinars, soit 180 millions de dinars annuellement. Les efforts sont ainsi axés sur la substitution énergétique aussi bien dans le secteur résidentiel que dans le secteur industriel, sans omettre la prolifération des énergies renouvelables, notamment l'éolienne et le solaire. En effet, le secteur industriel est classé parmi les grands consommateurs d'énergie. La part de l'énergie dans le prix du produit-fini varie entre 30% et 40%, d'où l'intérêt de la substitution énergétique et des actions d'audits périodiques pour les industriels qui permettent de réduire les coûts de facteurs de production dont l'énergie, de réduire les coûts des revient et d'abaisser par conséquent les prix de vente des produits industriels sur le marché. La substitution énergétique dans le secteur industriel permettra d'ici 2008 de réaliser des économies d'énergie de 46 800 tep et de réduire les subventions de l'Etat de 28,08 millions de dinars. Donc toute économie d'énergie et toute gestion rationnelle des ressources rares profite aux équilibres budgétaires de l'Etat qui contribuent à leurs tours à l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen et à l'impulsion de la croissance économique. Par ailleurs et au-delà de la promotion des énergies renouvelables, l'ajustement progressif des prix des hydrocarbures est considéré comme une mesure incontournable, dictée par la flambée continue des prix du pétrole sur le marché international. Il va sans dire, qu'en dépit des dernières augmentations des prix des produits pétroliers, les prix tunisiens restent en deçà des prix pratiqués dans les économies similaires dont le prix du litre d'essence est de 1,700 dinars contre 1,150 dinars par litre en Tunisie.
Et pour alléger le système de compensation qui pèse sur le budget de l'Etat, il devient inévitable de miser sur la rationalisation de la consommation de l'énergie. En économisant la consommation de l'énergie, la subvention de l'Etat au secteur des hydrocarbures sera réduite et l'enveloppe antérieurement consentie servira plutôt à financer les investissements productifs à même de créer les emplois et stimuler la croissance.