Que ce soit en Ligue des champions ou en coupe de la CAF, les deux représentants du football tunisien auront ce soir chacun un défi à relever. Aussi déterminants l'un que l'autre mais pas de même nature. Leurs chances de parvenir en demi-finales ne sont pas définitivement assurées, mais assez solides pour que l'espoir d'y parvenir soit grand. Toutefois le CS Sfaxien semble plus près de faire un pas important vers son objectif, alors que l'Espérance va devoir combattre ses propres démons tant la pression sera intense. Par ailleurs, on sait par expérience que quand le préjugé est favorable pour des raisons logistiques, la fabrilité ne manque pas de s'installer. Car combien de fois les atouts théoriques se renversent quand par exemple, les choses se compliquent dans la mesure où l'adversaire adopte une manière de jouer négative. Si en plus comme dans le cas du CS sfaxien la tradition, toute récente, veut que les Sfaxiens sont plus à l'aise à l'extérieur que chez eux, cette conviction tourne parfois à la phobie. Quant à l'Espérance, les appréhensions sont d'un tout autre ordre. Elles ont trait à un doute pernicieux dans leurs capacités, pourtant réelles, dès que la domination tarde à porter ses fruits. Le cas Eneramo Ce doute, l'Espérance, est en train de le payer par ses hésitations entre deux conceptions de jeu dans lesquelles Eneramo, l'enfant terrible, pour un rôle prépondérant. Buteur plus souvent qu'à son tour le Nigerian finit, par sa présence, à accaparer le jeu puisque tout le monde semble être à son service. Deux inconvénients surgissent alors, tout le monde perd ses propres marques en ne visant qu'à chercher Eneramo et le jeu perd de sa fluidité. Ils sont nombreux ceux qui trouvent que l'Espérance joue mieux sans Eneramo mais ce dernier s'arrange toujours pour les mettre en minorité en marquant des buts, parfois décisifs. De toute façon, Eneramo sera là ce soir et comme rentrant. Espérons quand même qu'il ne portera pas le Brassard de capitaine. Par ce choix, l'Espérance a visiblement opté pour l'efficacité au détriment de la valeur de jeu. L'embarras du choix sfaxien A Sfax, par contre c'est le retour en force de plusieurs joueurs qui va embarrasser Lechantre. Mais la quantité suffira-t-elle à retrouver un semblant d'efficacité ? Car c'est là, essentiellement que le bât blesse au CS Sfaxien. Et les adversaires ? Le FUS de Rabat n'est pas un inconnu quoique loin des premiers rôles ces dernières années. Il cherche évidemment un coup d'éclat pour se rappeler au bon souvenir à l'échelle maghribine. Sa dernière sortie en championnat du Maroc l'a vu vaincre un adversaire moyen alors que Mazembé, adversaire de l'Espérance a signé cette semaine en championnat du Congo une victoire par le score phénoménal de … 12 à 0. Au CS Sfaxien de ne pas sous estimer la modeste victoire du FUS et à l'Espérance de ne pas être impressionnée outre – mesure par le chiffre 12.