Raviver et dépoussiérer le palais du Ribat, est un objectif primordial de la dernière édition du festival de la Médina de Sousse qui s'est tenu sous l'égide du commissariat régional à la culture et à la sauvegarde du patrimoine. Cette perle architecturale mérite certes ce détour de la part des organisateurs qui ont concocté au bonheur des noceurs, un programme de veillées artistiques riches et alléchantes. La clé de Sol de ces noces était une soirée animée par le club Sombati pour la musique arabe. Le public a aussi savouré le spectacle Ecrans tunisiens et la création de Hatem Ferchichi baptisée Chandeliers. Comme il a admiré un concert intitulé ''Kanadil ennour'' de Hatem Ferchichi et ''lahn al-woujoud'', dédié à la mémoire de l'artiste disparu Mohamed Jamoussi, concocté par l'ensemble ''Awtar al-médina'' de Sfax, dirigé par Lassaâd Zouari. Une soirée intitulée Métissage, une autre qui a porté le nom de Senteurs des zéphires, un concert portant le nom de Ghajar, (Gitanes), par le chanteur Mounir Troudi avec la complicité de Asma Ben Ahmed, un récital intitulé ''Raga maqam',' par Khaled Ben Yahia avec la participation du cithariste indien, J Detraz, un concert ravivé par Najwa Ben Arfa, un autre par la troupe nationale de musique avec la participation des chanteurs Rihab Sghaier, Mounira Hamdi, Chedli Hajji et Chokri Omar Hanachi, une veillée attisée par les mélodies patrimoniales russes et une clôture euphorique avec la belle voix de Sonia M'barek dans Wajed2…Tels sont les moments phares des veillées ramadanesques de la perle du Sahel à l'occasion du mois saint. Kodouds qui résonnent au Ribat Les belles voix de ces chanteurs, ces « Salatines » ou « cheikh » venant de la cité des mélodies originales, Alep, ont résonné fort et provoqué un engouement exceptionnel auprès de l'auditoire, lors de l'une des plus belles soirées du festival tenue dernièrement au superbe palais du Ribat qui a affiché ce soir-là complet. Mouachahat, chants soufis, mawals et superbes danses mystiques des Mawalsi, étaient au menu de cette soirée qui a ébloui les spectateurs et fait danser les esprits et les cœurs. Le succès du spectacle était réciproquement bien savouré par les membres de la troupe syrienne de 25 membres qui a effectué une tournée sous nos cieux à l'occasion du mois sacré . Les mélomanes ont applaudi et admiré les chansons interprétées comme Madad , Ya Mali Chaam, ou les Mawals originaux et les Taqacims interprétés par une pléiade de ténors, ces maîtres du tarab, sobres et rigoureux d'Alep qui ont émerveillé sous la houlette du maestro Ghassane Amouri.