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« Il faut que la Tunisie s'internationalise »
Forum - Restructuration du système bancaire tunisien animé par Ineum Consulting
Publié dans Le Temps le 29 - 09 - 2010

« Moubadara : un pôle bancaire spécialisé, dédié aux PME ; Un pôle bancaire tuniso-libyen ; Fusion entre la STB et la BH ; on y va doucement - A l'occasion de l'ouverture de son bureau à Tunis, la société internationale de conseil en stratégie, organisation et systèmes d'information «Ineum Consulting » a organisé hier un premier forum de discussion autour d'un thème majeur qui n'est autre que la restructuration du système bancaire et financier tunisien et les dernières réformes engagées en faveur d'une meilleure efficience et d'un nouveau positionnement des banques tunisiennes sur l'échiquier régional et international.
Un processus de longue haleine et complexe, certes, mais qui mérite bien qu'on s'y attarde. Financement de l'économie, intégration euro-méd, internationalisation et prolifération des petites et moyennes entreprises, obligent.
Une nouvelle étape de développement et donc de nouvelles exigences s'imposent. D'où la décision de créer un holding bancaire spécialisé dans le financement des PME (Baptisé Moubadara) et un pôle bancaire tuniso-libyen sans omettre la restructuration de la Tunisian Foreign Bank et la grande opération de fusion annoncée entre la STB et la BH. Le gotha des banquiers internationaux a pris part à cette rencontre. Ce qui a contribué à approfondir et à enrichir un débat fructueux autour d'un thème si important.
Le programme de restructuration et de modernisation du système bancaire et financier tunisien repose sur trois fondamentaux, à savoir : accroître la contribution des banques dans le financement de l'économie, l'amélioration de la productivité du secteur et l'extension des banques. Pour prendre une nouvelle dimension et réussir le challenge de faire de la Tunisie une place financière régionale des faiblesses et des insuffisances doivent êtres corrigées. Le cloisonnement, la petite taille du marché bancaire, l'importance des créances accrochées, les vices de gestion et de gouvernance, la domination d'un paysage figé et atomisé..., sont autant d'asthénies qui entravent les marges de manœuvres bancaires, et sabordent les objectifs de création d'entreprises et limitent les possibilités d'internationalisation et d'ouverture des banques ou des entreprises tunisiennes en général.
Moubadara et la mouvance de décloisonnement
C'est pour impulser le rythme de création des PME et faire face aux problèmes chroniques de financement que le projet de création d'un holding bancaire dédié aux PME a été créé. M.Khalil Ammar, PDG de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) a mis l'accent sur la logique présidant à la création du pôle Moubadara. Une logique qui s'inscrit dans le cadre de la mouvance de décloisonnement. « En regroupant les structures qui répondent aux besoins des PME au sein d'une même entité, le pôle jouera le rôle de catalyseur…Toutefois, il ne s'agit pas de regrouper uniquement les structures mais de passer d'une gestion par produit à une gestion intégrée par client », précise M.Ammar. A rappeler que le pôle Moubadara renferme quatre groupes : Moubadara Banques, Moubadara garanties, Moubadara conseils et Moubadara participations. Une telle concentration horizontale entre les différentes structures de financement et d'appui aux PME permettra à l'Etat de se doter d'un outil efficace de veille, d'avoir un interlocuteur unique et d'être opérationnel en cas de crise. Le PDG de la BFPME a affirmé que les premières phases du projet sont en cours de finalisation et qu'un comité est en train de travailler sur les termes du projet.
Manque d « 'ambassadeurs »
Outre le projet de création du holding Moubadara, autre réforme a suscité une grande réflexion de la part des intervenants. Il s'agit de la question du rapprochement des banques notamment celle portant fusion entre la STB et la BH. Comment et pourquoi accroitre la taille critique des banques tunisiennes ?. Une problématique à laquelle M. Hakim El Karoui, directeur chez Rothschild & Cie Banque où il est en charge de fusions/acquisitions en Afrique et sur le pourtour méditerranéen, a essayé de répondre à cette problématique. Il s'est arrêté tout d'abord sur les « hics » du secteur bancaire tunisien dont principalement la fragmentation et le morcellement du marché. D'où l'intérêt des banques de grandes tailles et de rapprochement entre les banques tunisiennes. « Les banques de grandes tailles permettent de professionnaliser le processus et favorisent le financement de grands projets d'énergie, d'infrastructure ou internationaux. « La Tunisie manque d' « ambassadeurs » (financiers ou économiques), du fait la Tunisie est dans l'obligation de s'internationaliser pour créer davantage d'emplois et attirer les devises », déclare M. El Karoui. Néanmoins et en dépit des avantages assignés aux rapprochements et concentrations tous azimuts, M.El Karoui a mis l'accent sur les obstacles rencontrés en Tunisie qui ont tendance à freiner ce genre de pratiques économiques dont en majorité un problème entrepologique. Autrement dit un problème de gestion et de culture entrepreneuriale. En effet, d'aucuns ne peuvent nier la dominance des structures familiales, et la quasi absence de groupes de renommée capables de concurrencer outre-mer. Le directeur chez Rothschild & Cie Banque en charge de fusions/acquisitions en Afrique revient sur les avantages du projet de fusion entre la STB et la BH. Un projet qui permet d'améliorer le financement des PME, de soutenir l'internationalisation des entités productives tunisiennes et de fournir des opportunités d'emplois pour les jeunes diplômés.
Pour sa part M.Karim Hajjaji, membre du Conseil exécutif et directeur financier à la Société Générale a mis en exergue l'expérience réussie de son institution financière en la matière.
Les nouvelles réformes ou projets qui viennent compléter le processus de modernisation et de restructuration du système bancaire et financier tunisien s'inscrivent dans une nouvelle étape de développement. En mettant en avant les étapes poursuivies et celles qui restent à accomplir sur la voie de la modernisation et de l'efficience bancaire, M.Mohamed Rekik, directeur de la supervision des banques et des dépôts à la BCT a rappelé les fondamentaux d'un tel processus qui s'attelle à dépasser les insuffisances de rentabilité, d'expertise, et de taille du secteur bancaire de manière à hisser sa contribution dans le PIB (produit intérieur brut) et renforcer ses capacités institutionnelles.
Yosr GUERFEL AKKARI
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M.Charles Milhaud
La Banque de la Méditerranée : un interlocuteur unique entre le Nord et le Sud
•Le projet final sera présenté en novembre 2010
Charles Milhaud ancien président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'épargne et président du groupe de travail chargé de la création d'une banque spécialisée dans le financement des projets méditerranéens (la Banque de la Méditerranée ) a également pris part au forum organisé par Ineumconsulting. Il a mis en exergue les avantages assignés à la création d'une banque dédiée au financement du co-développement en Méditerranée. Un projet en gestation dont « la décision finale sur le projet de l'Union pour la Méditerranée, est prévue pour le mois de novembre 2010 », annonce M.Milhaud. Il s'agit de créer une banque de la Méditerranée, pilotée par la Banque européenne d'investissement (BEI) à travers la finalisation des activités FEMIP. A noter que la BEI sera un actionnaire majoritaire avec une participation comprise entre 35% et 50%. M.Milhaud a aussi affirmé que le développement du Sud est une nécessité pour le Nord et vice versa. « La Banque pour la Méditerranée est un moyen de rencontres, d'échanges et d'harmonisation entre les deux rives. Elle favorisera la mise en place d'un interlocuteur unique entre le Nord et le Sud, permettra un tant soit peu de répondre à la problématique universelle de financement des PME », affirme M.Milhaud qui trace un visage d'une banque idéale.
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M.Hakim El Karoui, Directeur chez Rothschild & Cie Bank, au Temps
« Pour réussir une opération de fusion, il faut marier deux cultures »
Interrogé sur les étendues d'une opération de fusion comme celle annoncée entre la STB et la BH et sur les limites de toute opération de concentraion, M.Hakim El Karoui a réitéré les avantages de la fusion, si et seulement si, elle est bien fondée. Autrement dit la fusion est une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer la croissance ou le développement recherchée par cette opération de concentration. « Pour réussir une opération de fusion, il faut marier deux cultures de manière à donner naissance à une troisième culture », nous affirme M.El Karoui en insistant sur l'obligation d'ouverture de la Tunisie qui a besoin de nouvelles d'ambitions. Les opportunités d'ouverture sont nombreuses et notamment en Afrique. Le continent est aujourd'hui avide d'investissements productifs. Il incombe aux entreprises tunisiennes de rapporter des devises, de crée de la valeur ajoutée et d'avoir confiance en leur capacité. M.Hakim El Karoui nous a annoncé par ailleurs que son livre intitulé : Réinventer l'Occident sortira dans trois semaines.


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