La jeune épouse étudiante universitaire voulait aider son bonhomme de mari à subvenir aux besoins du foyer. Il n'arrêtait pas de trimer à longueur de journée mais cela était à peine suffisant. Si on rajoute les frais nécessaires pour la poursuite des études universitaires cela devient problématique. La jeune épouse était prête à tous les défis d'autant plus qu'elle se trouvait loin de chez elle, de ses connaissances. Elle est originaire d'un pays Maghrébin. Elle a pu trouver emploi comme aide ménagère au domicile de gens aisés. Pendant quelques mois elle travaillait sans problèmes et rejoignait tous les soirs son domicile auprès de son époux, le matin elle va à l'université et l'après midi elle travaille et ainsi de suite. Durant de longues après -midi, qu'elle passait seule au domicile de ses employeurs, elle trouvait l'occasion d'aller fouiner du côté des affaires de sa patronne. Ainsi elle a pu découvrir la quantité de bijoux placés dans des coffres. Elle se demandait si en s'appropriant quelques bijoux, ses employeurs s'en rendraient-ils compte. Pourquoi ne pas tenter le coup Un jour en quittant le domicile de ses employeurs, elle a pris un certain nombre de bijoux. Collier, bracelet chaînettes en or dont une qui coûte à elle seule la somme de 2000 Dinars. Elle a également pris un téléphone portable et une somme d'argent en Euro. Une fois chez elle, elle a caché tout le butin. Elle avait la ferme conviction que ses employeurs n'allaient pas se rendre compte du délit qu'elle avait commis. Mais elle rêvait trop car le soir même, en rentrant chez elle, la maîtresse des céans s'est aperçue qu'un des tiroirs se trouvant dans sa chambre à coucher était entrouvert. En l'ouvrant et après avoir vérifié le contenu du coffre à bijoux elle s'est rendu compte de la disparition de quelques pièces de valeur. Sans plus attendre elle a informé son époux. Ce dernier est allé informer les auxiliaires de la justice de la disparition de tout ce qui a été cité. Il a toutefois émis des doutes quant au comportement de l'aide ménagère qui a brusquement changé au cours des dernières semaines. Les auxiliaires de la justice se sont déplacés au domicile de la jeune épouse. Interrogée elle a reconnu les faits dès son premier interrogatoire. Elle a remis tout ce qui a été pris. Elle a été embarquée Depuis son premier interrogatoire elle a reconnu les faits. Elle a demandé pardon en expliquant qu'elle regrette avoir commis ce délit. Son état nécessiteux et la vie difficile ont été la cause qui l'a poussée à abuser de la confiance de ses employeurs. Elle a été traduite en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Devant le juge elle a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction tout en renouvelant ses regrets. Son avocate a essayé de convaincre le tribunal que sa cliente est tombée dans le piège de la tentation. Elle a regretté son geste. Devant l'absence d'antécédents judiciaires et surtout devant l'état dans lequel elle se trouve. Elle est enceinte au 8ème mois et s'apprête à accoucher, l'avocate a demandé les circonstances atténuantes et de se limiter à la période qu'elle a passée en prison et ne pas donner l'occasion au bébé de naître en prison. Après les délibérations, les juges ont donné une chance à la jeune épouse afin qu'elle réintègre les rangs de la société et de lui permettre de terminer ses études en la condamnant à une peine de deux ans de prison assortie toutefois du sursis.