S aide ménagère, a été engagée par le couple au cours du mois de juin 2009. Elle a travaillé et donné satisfaction pendant 5 mois, puis à la suite de différends survenus entre elle et la maîtresses des lieux, elle a été renvoyée d'une manière abusive. Sans préavis, sans lui laisser le temps de trouver un autre emploi. Au cours des cinq mois de service S a prétendu avoir été maltraitée, battue. Sa maîtresse l'a menacée de l'envoyer en prison si jamais elle révèle à des tiers sa maltraitance. Cette situation a eu pour conséquences un sentiment de frustration pour la jeune fille qui l'a poussée, d'après ses déclarations, à prendre sa revanche sans se soucier nullement de ce qui pourrait en résulter. Connaissant parfaitement les lieux, et sachant également les moments ou personne ne se trouve à la maison. Elle s'est munie d'une barre de fer et s'est dirigée au domicile de ses ex employeurs, a forcé la serrure de la porte d'entrée et a accédé facilement à l'intérieur. Elle a mis la main sur une quantité de bijoux, la somme de 4000 Dinars, la somme de 200 Euros, un appareil photos numérique et des vêtements de femmes ainsi que deux passeports. Dès qu'elle a quitté les lieux, elle s'est rendue au domicile de ses parents . Elle a remis à sa mère les bijoux lui déclarant qu'elle les a achetés de son propre argent. C'est vers 3H du matin que le propriétaire de la maison est rentré chez lui avec son épouse après avoir passé la soirée chez des amis. A peine allait –il tirer les clé pour ouvrir qu'il a trouvé la porte de son domicile ouverte. Une fois à l'intérieur ils ont trouvé des effets éparpillés partout. Après vérification, la dame s'est rendue compte du vol des bijoux et puis un inventaire a permis de connaître tout ce qui a été volé et déjà cité. Alertés, les auxiliaires de la justice ont constaté de visu les faits. Ils ont pris les empreintes digitales et effectué les procédures d'usage. Le propriétaire a déposé plainte contre x non sans avoir émis des soupçons sur son ancienne aide ménagère. Arrêtée cette dernière a reconnu dès la première question qu'elle est l'auteur du vol et qu'elle ne regrette nullement l'avoir fait et ce pour se venger de ses ex employeurs qui l'avaient maltraitée. Les bijoux étant chez sa mère, cela a été très facile de les restituer à leur propriétaire. Pour le reste elle a nié complètement avoir pris l'argent ainsi que le reste des effets déclarés. Elle a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Elle a confirmé devant les juges qu'elle ne regrette nullement avoir commis ce délit. Et elle a raconté en détails tous les abus dont elle a été victime. L'avocate a mis l'accent sur les raisons qui ont poussé cette jeune fille à commettre ce délit. C'est une haine profonde, c'est un sentiment de frustration qui l'a laissée agir de la sorte sans prendre en considération tout ce qui pourrait en résulter. Elle a sollicité pour toutes ces raisons la clémence du tribunal. Après les délibérations, les juges considérant que nul n'a le droit de se faire justice soi-même et de commettre un délit condamnable par la loi pour se venger , ont condamné l'aide ménagère à une peine de quatre ans de prison ferme.