L'un des deux compagnons aurait touché un joli pactole ce jour-là, tenant dans la foulée à arroser ça. A l'arrivée, le réveil fut brutal ! Le réveil, au vrai sens du terme, fut effectivement très brutal pour l'un des deux compères, du moment qu'il a été interpellé alors qu'il venait tout juste de tomber du lit, autrement dit quelques minutes seulement après avoir quitté ce lit, aux environs...de deux heures de l'après-midi. Quant au second, il a eu le temps de se faufiler par derrière et prendre la poudre d'escampette. Mais revenons cependant au début de cette affaire, dont le point de départ fut donné par la plainte déposée par une jeune femme, divorcée depuis plus de deux ans, accusant deux jeunes gens de l'avoir accostée alors qu'elle rentrait chez elle après une dure journée de labeur. Selon la plaignante, les deux compagnons l'ont abordée alors qu'elle pressait le pas du côté de la cité Ettahrir afin de rejoindre le domicile parental à la cité Intilaka. Ses deux agresseurs semblaient bien évidemment éméchés, avait-elle soutenu dans sa déposition, l'un d'eux la tenant carrément par la taille, tout en lui appliquant un objet contondant au flanc. Certes, elle n'a pas remarqué d'arme, a-t-elle affirmé, mais l'objet qui la chatouillait était de nature à la contraindre de suivre docilement ses deux assaillants, lesquels ont commencé par la soulager de son portable, ainsi que des cinq dinars, en définitive toute la fortune qu'elle portait sur elle. Puis, un petit regard complice entre les deux énergumènes les aurait décidés à profiter pleinement de l'opportunité, en la forçant à les suivre dans une bâtisse délabrée où ils ont abusé d'elle à tour de rôle. Or, une fois arrêté, l'un des deux présumés violeurs allait avancer une tout autre version des faits, puisque selon lui, le jour des faits la plaignante lui aurait proposé d'acheter le portable, ce qu'il aurait accepté, mais ne lui versant finalement que la moitié de la somme convenue, lui promettant de la régler ultérieurement. Quant au viol, il a nié complètement l'accusation, soutenant que la jeune femme les aurait accompagnés de son plein gré. Ce n'est qu'à l'arrestation du second suspect, que les enquêteurs vont pouvoir confondre les deux gus, ce dernier avouant sans détour leur forfait, croyant que son complice l'avait vendu. Il faut dire que les deux individus n'ont fait par la suite que se renvoyer l'ascenseur, chacun accusant l'autre d'être l'instigateur de l'agression. Essentiellement le second dont le rôle aurait été d'avoir participé à la beuverie qu'avait organisée son compagnon qui venait de toucher sa paye mensuelle. Passés en tout cas en jugement, les deux gaillards ont été condamnés à trois ans de prison ferme chacun…