C'est un véritable fils indigne que celui qui ose s'en prendre à ses parents, en les détroussant de quelques biens qu'ils possèdent. C'est le cas de ce jeune qui habite dans une cité populaire, proche de la capitale. Il n'a pas trouvé mieux que sa pauvre mère pour la délester des effets qu'elle utilise avant de les proposer à la vente. Là aussi, il ne s'est pas aventuré trop loin de la demeure familiale pour trouver acquéreur puisqu'il les céda à vil prix à sa voisine qui se contenta de le gratifier de la super modique somme de trente dinars. Pourtant, il lui avait bien précisé qu'il était dans l'obligation de faire soigner sa génitrice souffrante. C'est pourquoi, la mort dans l'âme, il s'est trouvé acculé à les céder le plus vite possible au premier venu, d'autant qu'il est dans le besoin, vu sa situation sociale précaire. Les agents de la sûreté nationale de la cité Ettadhamen alertés par la victime du vol entreprirent les investigations nécessaires pour débusquer le cambrioleur. Leur enquête aboutit à l'arrestation du propre fils de la plaignante qui se mit sans difficulté " à table " et reconnut les faits, arguant avoir commis son acte illicite par pure nécessité, étant au chômage. C'était plus facile pour lui de tromper la vigilance de sa mère pour lui dérober certains vêtements de la famille que de cambrioler les villas d'autrui, au risque de se faire pincer par les policiers dont les rondes sont incessantes dans le quartier où il demeure. Quant à la voisine, elle affirma aux enquêteurs que l'inculpé la supplia d'acheter les objets en sa possession. " Objets qui m'appartiennent ", lui a-t-il assuré, selon ses dires. Le fils ingrat a été traduit devant la justice, sous le chef d'inculpation de vol simple. Son avocat a sollicité les circonstances atténuantes, l'accusé ayant un casier judiciaire vierge. La cour a reporté son verdict à une date ultérieure.