Suite à l'article paru le 30 septembre 2010 au journal « Le Temps » intitulé « CNAM ; A quand la prise en charge du dépistage du mongolisme » évoquant la non couverture par le régime d'assurance maladie de l'acte d'Amniocentèse, la CNAM apporte les précisions suivantes : «L'Amniocentèse, qui fait partie des procédures médicales invasives de diagnostic prénatal en vue d'établir le caryotype fœtal à la recherche d'une aberration chromosomique, ne concerne qu'un taux faible de femmes enceintes répondant à des conditions bien précises ; La réalisation de cet acte, qui n'est pas de pratique courante et accompagnée de risque abortif et infectieux, doit se faire dans un milieu hospitalier avec une surveillance médicale. Contrairement à ce qui est rapporté par l'auteur de l'article, cette prestation a été, depuis son introduction dans le pays, prise en charge par l'assurance maladie (gérée actuellement par la CNAM) et cela dans les structures sanitaires publiques qui demeurent la référence de notre système sanitaire. La prise en charge de cet acte dans les établissements sanitaires privés reste tributaire de l'extension progressive de la liste des hospitalisations prises en charge par la CNAM dans ces établissements. Il est à noter que dans les régimes antérieurs d'assurance maladie, l'amniocentèse n'a jamais fait l'objet d'une prise en charge dans le secteur privé, et vu les spécificités et les risques liés à cet examen, il rentre dans le cadre des prestations incluses dans les actes pris en charge dans les structures publiques. D'un autre côté, et comme il a été signalé par l'auteur de l'article Dr Mohamed Sahbi Rammeh « le risque de provoquer une fausse couche lors de cette manœuvre est patent… » ce qui paraît plausible d'adopter des nouvelles règles dans le dépistage du syndrome de Down. D'ailleurs, c'était la position de plusieurs expériences internationales qui ont remarqué chez eux que le nombre élevé d'amniocentèse a entraîné un taux de fausses couches supérieur au nombre de trisomique 21 diagnostiqués, entre autres la nouvelle stratégie de la haute autorité de santé française dans ce sujet qui « souhaite faire baisser le nombre d'amniocentèse, qui à l'origine de perte fœtale et d'anxiété chez les femmes, tout en effectuant un dépistage plus précoce de trisomie 21 par d'autres techniques plus anodines». ---------------------------- Réponse de Sahbi Rammah Personne ne met en question la possibilité du risque abortif lors de l'amniocentèse qui est de l'ordre de 0,5% selon les plus récentes statistiques mondiales avec grande tendance à la baisse grâce à l'échoguidage et à l'expérience consommée des opérateurs. Certes ce n'est guère un examen à préconiser chez toutes les femmes enceintes et il « ne concerne qu'un taux faible de femmes enceintes répondant à des conditions bien précises ». Mme Rania C. ayant une sœur et une cousine mongoliennes ne rentre-t-elle pas dans cette rubrique aux conditions bien précises ? Si l'on conçoit et l'on admet que le taux de ces femmes à risque est faible, pourquoi ne pas les prendre en charge alors par la CNAM du moment que l'enveloppe qui leur serait allouée ne grèverait nullement lourdement les caisses comparée à celle que devrait supporter la collectivité pour faire face à une seule naissance trisomique ? Par ailleurs insinuer que pareille exploration n'est sûre que dans un milieu hospitalier avec surveillance médicale ne tient guère la route du moment que nos institutions privées n'ont rien à envier à celles du secteur public. Quant aux nouvelles méthodes non invasives préconisées ailleurs, elles sont toujours au stade expérimental d'où la position de « la haute autorité de santé française dans ce sujet qui souhaite faire baisser le nombre d'amniocentèses ». A remarquer que Mme Rania C. s'en est allée payer ce mardi 5 octobre la somme de 502 dinars dans une clinique de la place pour se rassurer sur l'avenir de son bébé.