La journée de mardi des Qualifications de l'Euro-2012 a été marquée par l'arrêt de Italie-Serbie, retardé puis définitivement reporté pour cause de fumigènes, tandis que l'Allemagne a pris le large dans le groupe A avec son succès contre le Kazakhstan (3-0). Groupe A: L'Allemagne prend le large L'Allemagne a marqué 13 buts en 4 matches et prend logiquement le large dans son groupe. Dernière victime en date? Le Kazakhstan battu chez lui 3 à 0. La Mannschaft a 5 points d'avance sur le 2e, l'Autriche. La Belgique d'ailleurs a concédé un nul dantesque à domicile 4-4 face à l'Autriche. Groupe B: La Slovaquie larguée, la Russie en tête Cela devait arriver: à force d'enchaîner les contre- performances, la Slovaquie (1-1 contre l'Eire) a fini par le payer. La Russie après sa victoire en Macédoine (1-0), a pris les devants dans ce groupe. Groupe C: Match arrêté L'Italie-Serbie était un des matches très attendus de mardi soir. Mais pas pour de mauvaises raisons... Or la partie a d'abord été retardée puis définitivement arrêtée pour jets de fumigènes. Des jets de fumigènes de supporters serbes. Attention aux sanctions que l'UEFA pourrait -va sans doute- prendre. Groupe D: La France, évidemment Même si tout n'a pas été parfait à Metz contre le Luxembourg, la France s'est logiquement imposée (2-0). Les Bleus de Laurent Blanc confortent leur place de leader de la poule. Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France peut désormais construire, ou plutôt reconstruire, sereinement. Groupe E: Les Oranje passent au vert Dans le match au sommet de ce groupe, les Pays-Bas, vice- champions du monde en titre, n'ont pas fait de détail en éparpillant 4 à 1 la Suède. Les camarades de Wesley Sjneider ont trois points d'avance sur la Hongrie et peuvent voir venir. Groupe F: Fernandez en très mauvaise position ! Le sélectionneur français d'Israël, Luis Fernandez, qui était déjà sur la sellette avant ce match, est en très mauvaise position: la défaite logique 2 à 1 en Grèce va lui valoir toutes les critiques possibles. Et la Grèce est leader. Groupe G: Triste Angleterre, surprenant Monténégro ! L'Angleterre devait rattraper son match en retard à domicile en recevant l'étonnant leader de la poule, le Monténégro. Mais les hommes de Fabio Capello n'ont pu obtenir... qu'un triste nul 0-0. Et le Monténégro caracole toujours en tête. Groupe H: Le Portugal confirme son redressement Changement de sélectionneur (Queiroz par Bento) et retour de Cristiano Ronaldo: le Portugal va mieux et a gagné ses deux matches en octobre, contre le Danemark (3-1) et mardi en Islande (3-1). Six buts marqués, deux concédés: un net progrès. Le Portugal est deuxième derrière la Norvège. Groupe I: L'Espagne a su éviter le piège Il n'est jamais facile de s'imposer à Glasgow. Mais l'Espagne, championne du monde, l'a fait. Non sans mal. Mais la Roja, également championne d'Europe en titre, est repartie avec les trois points après sa victoire 3 à 2. Villa, selon les chiffres de la Fédération espagnole, a rejoint Raul dans les annales avec 44 buts en sélection. L'Histoire est en marche pour le nouveau buteur de Barcelone. ------------------------ L'Italie sous le choc La nuit a été difficile dans la foulée d'Italie-Serbie, arrêté à la 7e minute suite aux incidents provoqués par les supporters serbes. Des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les Serbes. Bilan: 17 arrestations, 16 blessés dont deux graves. Et la presse italienne est très remontée. La nuit a été difficile dans la foulée d'Italie-Serbie, arrêté à la 7e minute suite aux incidents provoqués par les supporters serbes. Des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les Serbes. Bilan: 17 arrestations, 16 blessés dont deux graves. Et la presse italienne est très remontée. Une nuit à oublier et qui ne restera pas sans lendemain. Mardi soir, les supporters serbes ont montré leur pire visage lors du match des qualifications pour l'Euro 2012 entre l'Italie et la Serbie à Gênes. Après avoir forcé l'arbitre à arrêter le match au bout de six minutes en raison des lancers de fumigènes en direction de la pelouse et du public italien, ils se sont encore tristement illustrés pendant la nuit. A la sortie du Stadio Luigi Ferraris, les 1 600 serbes sont sortis sous escorte et des bagarres ont éclaté avec la police. Au total 16 personnes ont été blessées dont deux grièvement et 17 supporters serbes ont été arrêtés durant la nuit. Selon les services de secours, l'un des blessés est un carabinier qui souffre d'un traumatisme crânien tandis qu'un supporter serbe a été hospitalisé avec un traumatisme facial. Le calme n'est revenu que plus tard vers 04h00. Avant le début de la rencontre, les ultras serbes s'étaient déjà fait remarquer dans le centre de Gênes avec des actes de vandalisme. Ils avaient ensuite pris leur équipe à partie à son arrivée au stade en lançant un fumigène dans le car des joueurs. Wladimir Stojkovic, le portier, a été particulièrement visé. "Il a été intimidé en descendant du bus", a expliqué M. Massucci, responsable de la sécurité du match. Il s'était réfugié dans le vestiaire des Italiens, a raconté Prandelli, et a demandé à ne pas jouer la rencontre. Pourquoi lui ? Car il a été formé à l'Etoile Rouge et joue désormais au Partizan, l'autre grand club de Belgrade, ce qui n'est pas au goût des supporters de son premier club... Hier matin, l'Italie est sous le choc. Et tous les journaux transalpins condamnent ce triste spectacle où la bêtise a pris le dessus sur le sport. "On s'est rendu à lui", titre Le Corriere dello Sport, qui montre l'un des supporters serbes les plus excités. Ce dernier a ensuite été arrêté par la police, confondu par ses tatouages... "Les bêtes", enchaîne La Gazzetta dello sport, qui évoque aussi le même hooligan. "Nous voulions vous parler d'une partie de foot. Au lieu de ça, nous devons écrire sur un acte honteux. C'est triste à dire mais le héros de la soirée c'était lui. L'homme en noir. La bête", ajoute le quotidien sportif. "Serbie, quelle honte", lâche Tuttosport. "Le match a été volé par une bande d'idiots", estime de son côté La Repubblica. L'UEFA devrait maintenant s'activer. Sur le plan sportif, la Serbie devrait être sanctionnée. Elle pourrait perdre le match sur tapis vert. ------------------------ «El Goleador», c'est Villa! David Villa est entré dans l'histoire de la Roja mardi. Le buteur espagnol a égalé le record de buts inscrits en sélection détenu par Raul. Face à l'Ecosse (2-3), il a inscrit son 44e but. Un 44e but inscrit à la 44e minute. Le clin d'œil de Villa à l'Histoire est fort. Son total de but l'est encore plus. En trompant le gardien écossais Allan McGregor d'un penalty placé à droite (son côté favori), David Villa a inscrit son nom au sommet des buteurs de la Roja. Jusque-là, seul l'emblématique Raul avait fait mieux que le buteur barcelonais. Désormais ex-aequo, il est certain que Villa fera cavalier seul dans les prochains mois. «Je sais que je vais marquer beaucoup plus que 45 buts !» Raul en retraite internationale, on ne voit pas en effet comment Villa, dans la force de l'âge et avec encore de belles années devant lui, ne pourrait pas viser beaucoup plus haut. La barre des 50 buts est clairement envisagée par «El Guaje». «Je sais que je vais marquer beaucoup plus que 45 buts ! Je savais depuis longtemps que j'atteindrais cet objectif. Maintenant, je ne me focalise pas sur le 45e but parce que je sais que j'en marquerai beaucoup plus», confiait-il à l'issue de la rencontre dans des propos relayés par Marca. Villa avait d'ailleurs dû se montrer patient jusque-là pour égaler le légendaire numéro 7 du Real. Au cours des trois derniers matches, ce sont les poteaux, touchés à quatre reprises, qui avaient empêché le goleador d'entrer plus tôt dans l'histoire de la Roja. Si Villa a dû patienter poliment pour récupérer le numéro fétiche de Raul en sélection, il ne devrait pas se faire prier pour éjecter Raul du fauteuil de meilleur buteur de la Seleccion, sûrement trop étroit pour ces deux légendes du football espagnol. L'envie de retrouver Valence Un qualificatif qu'il n'est pas trop tôt pour donner à ce buteur de 28 ans. Depuis un Euro 2008 éblouissant, Villa n'en finit plus de marquer de son empreinte le maillot désormais floqué d'une étoile. Devenu cet été le meilleur buteur de la Roja en phase finale de Coupe du Monde avec huit réalisations, le Barcelonais ajoute une deuxième ligne personnelle dans le livre de l'Histoire de la Roja, qui commence sérieusement à s'épaissir. «Villa a égalé aujourd'hui un grand attaquant qu'a été Raul. Villa est un buteur efficace à des moments cruciaux. Il joue pour lui, mais surtout pour l'équipe», se félicitait d'ailleurs son sélectionneur, Vicente Del Bosque, après le succès en Ecosse. Meilleur buteur de l'Euro 2008, co-meilleur buteur de la dernière Coupe du Monde en Afrique du Sud, David Villa est l'arme offensive n°1 de l'Espagne. Elle est également celle du FC Barcelone, qui accueillera le leader, Valence, le week-end prochain. Un rendez-vous que David Villa ne manquerait pour rien au monde. «Le club qui m'a tout donné, c'est Valence», déclarait-il il récemment dans le journal El Mundo Deportivo. Touché au tendon rotulien de la jambe gauche à Hampden Park, Villa passera des examens ce mercredi. Des tests qu'il espère rassurants pour retrouver sur sa route le club ché.