Les automobilistes français pourraient commencer à manquer de carburant la semaine prochaine, si les grèves qui bloquent 8 des 12 raffineries françaises perduraient, mais les stations-service continuent pour l'heure à être alimentées par les dépôts pétroliers. Le groupe pétrolier Total a annoncé hier qu'il allait arrêter ses 6 raffineries françaises en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites lancé mardi. Faire tourner les raffineries "devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité", a déclaré un porte-parole. En plus du mouvement sur les retraites, la compagnie subit le contre-coup de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra qui a contraint sa raffinerie de La Mède à stopper ses activités dimanche 10 octobre par manque de brut à traiter. A l'instar de celles de Total, 8 des 12 raffineries françaises, représentant plus de 70% des capacités du secteur sont à l'arrêt. Et parmi celles qui tournent, certaines sont affectées par des grèves partielles tandis que d'autres manquent de brut. La France compte 219 dépôts de produits pétroliers répartis sur tout le territoire, qui alimentent 12.500 stations-service.