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Marseille, épicentre de la contestation
France — Mouvements sociaux contre la réforme des retraites
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 10 - 2010

MARSEILLE (Reuters) — Poubelles qui débordent, stations-service vides, départ de Ryanair, patrons désespérés et embouteillage de pétroliers dans la rade: Marseille est l'épicentre de la contestation contre la réforme des retraites.
Le climat est étrange dans la citée phocéenne où le "clasico" entre l'Olympique de Marseille et le PSG du 7 novembre est passé au second plan des priorités des habitants, qui craignent pour leurs réservoirs, leurs retraites et leurs emplois, ce qui en dit long dans une ville folle de son club.
En raison de la grève des éboueurs, un classique dans la cité phocéenne, les tas d'immondices s'amoncellent depuis trois jours sur les trottoirs, notamment du centre-ville.
En mars dernier, une grève d'une semaine dans un seul arrondissement avait provoqué l'entassement de 7.000 tonnes de poubelles. Cette fois, 12 des 16 arrondissements sont concernés.
Les secteurs de l'éducation — lycées, crèches, cantines scolaires — et des transports sont également touchés.
La grève peu suivie à la Régie des transports marseillais (RTM) ne suffit pas à perturber les transports publics locaux.
Mais les cheminots de la région sont, comme souvent, à l'avant-garde de la contestation et ont voté hier la reconduction de la grève pour 24 heures. Les trois quarts des conducteurs de train étaient en grève hier selon Sud-Rail et un TGV sur trois est assuré entre Paris et la Côte d'Azur.
Sur le front de l'emploi, après la fermeture de l'usine Fralib de Gémenos — 182 salariés —, les Marseillais ont appris une autre mauvaise nouvelle: la compagnie aérienne Ryanair a menacé mercredi de fermer sa plate-forme de Marseille après l'ouverture d'une procédure judiciaire à son encontre.
"Deux cents emplois s'envolent", titre La Provence hier.
Pour Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de la ville, un millier d'emplois directs ou indirects vont disparaître par la faute, selon lui, des syndicats de pilotes à l'origine de la plainte pour "travail dissimulé".
"J'espère que ce comportement irresponsable ne conduira pas l'aéroport dans la même impasse que celle connue aujourd'hui par le grand port maritime de Marseille (GPMM)", a ajouté l'édile.
Certains ouvriers du port, opposés à la réforme portuaire, n'ont pas attendu leurs camarades cheminots, postiers ou éboueurs pour se lancer dans une grève reconduite depuis maintenant plus de deux semaines.
Le long de l'autoroute du littoral, qui longe la façade maritime avant de plonger au coeur de la ville, les automobilistes ralentissent pour photographier les silhouettes immobiles des pétroliers à l'ancre dans la rade de Marseille.
Hier, selon la direction du port, 20 navires dont 17 pétroliers étaient en attente sur la rade, et 40 autres sur la rade de Fos, à une vingtaine de kilomètres.
"The best job in the world"
En raison d'arrêts de travail des agents des terminaux marchandises, des porte-conteneurs en attente de charger ou décharger leurs cargaisons patientaient également. Des voyages avec la Corse ont été annulés.
Les patrons bouillonnent, les hommes politiques s'inquiètent et les automobilistes paniquent.
L'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône a fait paraître lundi dans Les Echos, après avoir essuyé un refus de La Provence, une publicité parodiant le concours australien pour "The best job in the world", qui détaillait les avantageuses conditions d'emploi présumées des 36 grutiers du port.
Son président, Jean-Luc Chauvin, évalue à 35 millions d'euros les pertes pour l'économie marseillaise. L'industrie chimique a dit avoir perdu 550 millions d'euros et les patrons marseillais, comme le gouvernement, prédisent une mort lente au port qui a fait de Marseille une ville incontournable en Méditerranée.
Comme Jean-Claude Gaudin, les socialistes locaux ont réclamé la fin de la grève, motivée selon eux par "des intérêts très catégoriels".
"Nous appelons les grévistes du grand port de Marseille à mesurer les dégâts causés a notre économie déjà en difficulté et nous leur demandons de cesser ce mouvement", a dit Patrick Mennucci, chef de l'opposition socialiste au conseil municipal.
La situation aux pompes en carburant est aggravée par la conjonction de ce mouvement avec celui contre la réforme des retraites.
Les raffineries du port de Fos-Lavera seront toutes à l'arrêt en fin de semaine, en raison des grèves ou du manque de produits pétroliers.
Du coup, les automobilistes défilent aux stations-essence, qui devraient être à sec la semaine prochaine.
"Cette semaine, j'ai refait trois fois mes réserves contre une seule fois habituellement", explique le gérant d'une station Total. "Ce n'est pas la panique, mais les gens prennent leurs précautions et anticipent une possible pénurie."


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