La jeune fille accélérait le pas pour atteindre son école. Encore mineure, elle n'avait jamais pensé que ce jour là, elle allait connaître le pire des sévices. Alors qu'elle marchait, un taxi s'arrête à son niveau, l'appelle pour obtenir un renseignement, mais après une brève discussion, la fille a continué son chemin. Ce n'était pas l'avis du chauffeur de taxi qui insista pour qu'elle l'accompagne quelque part. Devant le niet de la petite, il a quitté le volant pour se diriger vers elle, la tenir fermement et l'obliger à prendre place à son côté.
Après avoir verrouillé les portières, il démarra : une destination qu'il connaissait parfaitement. Un garage où, tous les soirs, après la fin de service il garait sa voiture.
La jeune fille était toute tremblante, quand de force elle a accédé au garage. Une fois à l'intérieur, il l'obligea à se déshabiller et sans entrer dans les détails, comme une bête féroce, il attenta à sa pudeur.
Une fois son instinct bestial assouvi, il a quitté les lieux sans prendre la peine de libérer sa proie. Il l'enferma toute la journée et au soir il est revenu pour commettre son acte abominable une deuxième fois.
Il a quitté le garage, emmenant cette fois la fille avec lui. Arrivés à proximité du domicile de la jeune fille, il lui donna quelques sous et lui ordonna de rentrer chez elle, en lui dictant une version qu'elle devait répéter à ses parents. Il croyait pouvoir demeurer dans l'impunité. Il recommanda donc à la fille de raconter à ses parents qu'elle a été kidnappée par un chauffeur de taxi et que ce dernier l'a immobilisée grâce à une bombe à gaz et qu'il l'a emmenée dans un endroit désert dans une cité périphérique de la capitale pour abuser d'elle et que le chauffeur l'a menacée de la tuer si jamais elle révèle le nom de la cité.
La jeune fille a bien entendu donné la version des faits tels qu'ils se sont produits et se fit aider par un voisin de la famille, une personne âgée qui l'a aidée à trouver le garage.
Les parents accompagnés de leur fille sont allés porter plainte. La jeune fille a donné le signalement de son agresseur et après de gros efforts les auxiliaires de la justice ont pu arrêter le coupable.
Il a été traduit en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis.
Il a déclaré au juge qu'il n'a jamais commis cet acte. Il a dit ne pas connaître la victime et qu'au cours de la semaine qui a précédé les faits il a pris congé de son patron afin qu'il se fasse ausculter par des médecins spécialistes vu qu'il est atteint d'une maladie chronique. Il a déclaré ne pas avoir quitté son domicile depuis sa prise de congé jusqu'à trois jours après le déroulement de cette affaire. Il a clamé son innocence. A propos du garage, il a dit qu'il appartient à son oncle.