Depuis 31 ans, année de sa création, c'est la première fois que ce prix est attribué à un Arabo-Musulman Le président de l'Association Guido Dorso : «La Tunisie de Ben Ali est un modèle de gouvernance éclairée en Méditerranée». «La Radio Zitouna, un exemple de modération et de tolérance; et DAR-ASSABAH est, désormais, le leader de l'espace médiatique tunisien» M.Mohamed Sakher El Materi, Président-Directeur Général de « Princess Group » et Président du Conseil d'administration de Dar Assabah et de celui de la Radio Zitouna, s'est vu décerner, avant-hier, à Rome, le « Prix Guido Dorso » ; célèbre manifestation honorant les plus méritants dans le domaine de l'édition et de l'information. Ainsi, M. Mohamed Sakher El Materi est-il le premier arabo-musulman à obtenir ce prix depuis sa création, il y a de cela 31 ans. Lors d'une cérémonie solennelle au Sénat italien, M. Renato Schifani, le président, a remis le « Prix Guido Dorso » à M. Sakher El Materi, en reconnaissance de l'excellence et de l'impulsion qu'il a conférées au paysage médiatique malgré le jeune âge de la « Radio Zitouna » pour le Saint Coran et bien qu'il ait tout récemment acquis DAR ASSABAH. Ce prix, précisons-le, est décerné sous l'égide du Sénat italien et la prestigieuse Université de Naples. Dans une allocution solennelle et parfaitement circonstanciée, M. Nicola Squiteiri, président de l'Association Guido Dorso, a rendu hommage à M. Mohamed Sakher El Materi, en ces termes :
Force de la jeunesse mûre «L'Histoire de la Méditerranée c'est aussi l'histoire des grandes nations et des hommes qui ont su en traduire et en interpréter la dimension, les valeurs et les ambitions. En toute conviction et après analyse approfondie, « l'Association Guido Dorso » décerne son prestigieux prix à M. le député, Mohamed Sakher El Materi qui tire sa vitalité et toute sa force de sa jeunesse mais qui a su harmoniser les valeurs euro-méditerranéennes et œuvrer avec sagesse à l'enracinement du dialogue entre les peuples. Ce sont ces valeurs qui constituent en premier le signe distinctif de l'Etat tunisien sous la conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali, lequel représente un exemple à suivre, pour sa politique clairvoyante dans la région euro-méditerranéenne ; une politique s'étant choisi entre autres valeurs cardinales le dialogue et le rapprochement entre les peuples autour de la Méditerranée dans la dimension plurielle de leurs cultures. Les efforts du Président Ben Ali favorisant l'évolution des éditions, de la presse et des libertés individuelles sont tout aussi importants. C'est, en fait, une richesse réelle dans l'une des régions les plus dynamiques du monde. Pour sa part, M. Nicola Squiteiri s'est adressé à M. Mohamed Sakher El Materi, en ces termes : « La Radio Zitouna que vous avez fondée et qui diffuse des programmes de religion musulmane modérés, incarne et symbolise même les valeurs de tolérance en même temps qu'elle renforce les réquisits du dialogue entre les religions. De ce fait, la « Radio Zitouna » est un modèle rare de modération, d'équilibre et de tolérance religieux. Elle exalte toutes ces valeurs, celles-là mêmes dont se distingue la société tunisienne ». Et M. Squiteiri d'ajouter, devant des personnalités de premier plan : « A tous ces accomplissements, à toutes ces performances, il y a lieu d'évoquer le grand succès que réalise DAR ASSABAH, qui représente dans le scénario international actuel, où des médias de longue tradition fusionnent avec l'innovation technologique et numérique, un rare exemple de promotion de dialogue inter-culturel, fort d'un engagement dans l'information qui coïncide avec l'histoire de l'Indépendance de la Tunisie. Sous votre direction, non seulement DAR-ASSABAH a confirmé son prestige mais en a aussi renouvelé et confirmé la présence, la cohérence au service d'une information démocratique, consolidant sa position de leader de l'ensemble du panorama éditorial tunisien ».
« La Tunisie radieuse » Après réception du prix, M. Mohamed Sakher El Materi a adressé ses remerciements aux participants à la manifestation et aux responsables de l'Association Guido Dorso. Dans un speech particulièrement captivant, M. Materi a affirmé être venu à Rome amenant avec lui la symbolique et la quintessence de la riche histoire de la Tunisie, de son présent et de son avenir. M. Materi a, ainsi, mis en exergue l'engagement du Président Ben Ali à promouvoir l'information et le secteur éditorial, ce qui a valu à la Tunisie la considération et le respect dans les sphères internationales. M.Materi considère aussi que cette distinction dépasse sa personne et qu'elle honore toutes les composantes du paysage médiatique tunisien. Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que l'information en Tunisie se déploie en harmonie et avec sens des responsabilités avec le climat politique général, désormais, marqué par une grande ouverture, par l'élargissement des espaces des libertés et de la liberté d'expression et cela, en symbiose avec la conduite éclairée du Président Ben Ali qui a placé la démocratie en tête des choix et des priorités de la nation. M.Materi a aussi fait constater que, malgré sa petite configuration géographique, la Tunisie a toujours été et est toujours grande et rayonnante sur le plan international et agissante dans le sens de l'interactivité avec son espace méditerranéen, raffermissant, ainsi, les valeurs de solidarité, de tolérance et de paix. Ces valeurs, justement, dont est imbu notre peuple, conclut-il.
Personnalités de premier plan Sept autres personnalités de dimension internationale ont été, elles aussi, honorées par ce prix dans divers secteurs. Nous en citons, en particulier, M. Gianni Pittella, vice-président du Parlement européen ; M. Vicenzo Scotti, Secrétaire d'Etat italien aux Affaires étrangères. Par la suite, M. Materi a pris part à une réception en son honneur, organisée par le Directeur du journal italien « Il Dialogo » et le membre de la Chambre tunisienne des Conseillers, M. Habib Mastouri. Ont pris part, aussi, à cette réception un certain nombre de parlementaires et des personnalités connues de la société civile italienne ainsi que l'ambassadeur de Tunisie à Rome, M. Habib Achour et les cadres de notre ambassade. Par ailleurs, la presse italienne a largement commenté cette distinction décernée à M.Mohamed Sakher El Materi, en vantant ses mérites ainsi que ceux des autres récipiendaires. La presse italienne n'a pas manqué, surtout, de mettre en relief le rôle joué par la Tunisie dans les liens entre les deux rives de la Méditerranée.
L'Association Guido Dorso Guido Dorso est né à Avellino le 30 mai 1892. Diplômé en droit de l'Université de Naples, il exerce la profession d'avocat et commence à collaborer avec des journaux locaux. Il participe à la première guerre mondiale, avec l'espoir que le conflit pourrait avoir des conséquences révolutionnaires pour le pays et pour le Sud de l'Italie en particulier. En cette période commence le grand espoir de Dorso de libération du Sud qui l'accompagnera comme une foi solide et profonde pendant toute son existence. Revenu de la guerre à laquelle il avait pris part en tant qu'officier d'infanterie, Dorso reprend son activité professionnelle. Il crée à Avellino en 1923 le « corriere dell'Irpinia ». Les articles de Dorso, hostiles au fascisme, sont beaucoup appréciés par Piero Gobetti, qui l'invite en juin 1923 à collaborer à « Rivoluzione liberale ». De 1925 à 1938, en parallèle avec son activité professionnelle, Dorso a continué à étudier, malgré sa condition physique précaire et sa profonde déception devant l'impuissance du pays à rechercher un dialogue démocratique qui puisse assurer la formation d'une classe dirigeante à la fois nouvelle et moderne. En 1938, après de longue études, Dorso se consacre à des travaux de recherche pour une importante biographie de Mussolini. A la libération de Rome, Dorso dirige en 1945 à Naples « L'Action » pendant presque un an, en publiant certains de ses articles les plus significatifs qui seront plus tard rassemblés par lui-même sous le titre « L'occasion historique ». Après sa démission en décembre 1945 du Parti d'Action, il refuse certaines fonctions et prend la tête d'une formation politique composée d'amis des Pouilles mais n'a pas eu le succès escompté. Après la bataille pour les élections du 2 juin, qui fut sa dernière lutte politique, Dorso décide de reprendre ses études de critique et de théorie politique, mais il en est empêché par l'aggravation de sa condition physique. Il mourut le 5 janvier 1947 à Avellino. L'Association organise, depuis 1970, le Prix International dédié à Guido Dorso. Ce prix est actuellement arrivé à sa XXIXe édition. A partir de 2000, la cérémonie de remise du Prix a lieu à Rome, sous le patronage du Sénat de la République. La XXIXe édition s'est déroulée à Palazzo Giustiniani en présence du Président de la République et du Président du Sénat. Le Prix Dorso jouit également du patronage de l'Université de Naples « FEDERICO II » et de la collaboration efficace du Conseil National des Recherches et de certaines parmi les plus prestigieuses universités étrangères. Le Prix a eu comme finalité principale, celle de signaler à l'opinion publique le travail des jeunes chercheurs de la zone méridionale de l'Italie. En même temps que les jeunes chercheurs, le Prix Dorso a attribué, lors de ses vingt-cinq éditions, des reconnaissances particulières à des personnalités italiennes et étrangères du monde politique, économique, scientifique et culturel qui « ont contribué à travers leur engagement et leur activité à soutenir les exigences de développement et de progrès dans le Sud de l'Italie ». Ont reçu le Prix Dorso : 33 jeunes diplômés, 159 représentants du monde politique, économique et culturel dont 28 travaillant à l'étranger d'origine italienne ainsi que deux prix Nobel. Ont été également signalés sept Etablissements scolaires, deux Universités des Etats-Unis, une du Japon et une de la République Populaire de Chine. Un bilan de grande valeur qui démontre que la culture qui a trait à l'Italie du Sud n'est pas morte, mais elle est, au contraire, plus vivace que jamais et que les objectifs poursuivis ont été, en grande partie, atteints même pendant les années au cours desquelles le Sud de l'Italie semblait être effacé de l'agenda des problèmes nationaux.