EST-TP Mazembe, en finale - Aller : le 29 octobre à Lubumbashi - Retour : Le 14 novembre, à Radès - Si le match Espérance – Al Ahly fut d'un niveau à peine moyen, comme d'aucuns l'assurent, c'est sur le plan offensif et cela s'explique aisément. La pression qui n'a pas cessé de peser sur les acteurs eux-mêmes que parfois ils paraissaient exaltés plus que de raison côté espérantiste et trop agressifs côté égyptien. A l'image du temps qui passa du calme serein à l'orage, cette rencontre a eu elle aussi des changements de plans. Rappelons-nous les vingt minutes qui ont suivi le but de l'Espérance. Tout d'un seul coup a paru presque parfait. Ce qui est arrivé à l'Espérance au Caire a semblé atteindre Al Ahly à Tunis. Le rendement de certains joueurs en deça de leur valeur habituelle et quelque peu déséquilibré les Ahlaouis. En plus l'effet psychologique du but précoce d'Enéramo a lourdement pesé dans leur manière de jouer. Venus avec l'idée d'exploiter le bénéfice du temps pour gérer à l'usure un adversaire tenu de scorer, ils se sont trouvés obligés de courir contre la montre pour égaliser. Or il a fallu aux Egyptiens bien vingt minutes pour sortir du sentiment d'avoir le temps pour allier les enchaînements bien ancrés qu'ils ont dû convertir au cours du jeu. Cela explique en partie l'énervement qui s'est emparé d'eux. Et quand en seconde mi-temps ils ont retrouvé leurs repères, ils ont dû affronter en plus des aiguilles de la montre, l'amputation dans leur équilibre par la sortie de Baraket. L'angoisse du temps qui passait va encore les pénaliser, puisqu'au lieu de garder leur jeu court avec la menace qu'ils pouvaient à tout moment surgir en groupe par derrière ils ont préféré tout miser sur l'attaque en réduisant leurs capacités dans l'entre-jeu. Un choix qui n'a pas porté ses fruits si on compte seulement Naouara combien de fois eut à intervenir. En face d'eux, l'Espérance n'a pas fait un sans faute, mais ses joueurs, obnubilés eux aussi par un score dont ils ont rêvé durant deux semaines et qu'ils ont vu réalisé dès la première minute, ils n'ont plus pensé qu'à le garder. Non pas, bien sûr en se repliant, mais en s'acharnant à vouloir gagner la bataille de l'entre-jeu. Ils ont finalement parvenu à le faire, mais au prix fort qu'ils ont dû payer en s'exposant aux interventions plutôt agressives de l'adversaire. Qui ne s'attendait pas à ce registre qu'on a vu dimanche à Radès ? Le contact dans les duels plus durs que normal, la détermination pour ne pas perdre le ballon, quelques ficelles et beaucoup de protestation. On ne pouvait exiger plus d'une demi-finale de Ligue des champions. Il fallait un vainqueur de valeur pour affronter en finale un autre monstre qui guette au Congo. Ce fut l'Espérance grâce à un but de la main. Une Espérance qui ne méritait pas de perdre cette occasion d'aller en finale si on la juge sur ses deux matches. Elle fut lésée au Caire et avantagée à Tunis. Comme si de ces deux grandes équipes on aurait choisi le vainqueur en tirant au sort. Et si sur le plan de la manière on était dans l'obligation de prendre en compte l'importance de l'enjeu pour ne pas déplorer son niveau, cette rencontre a mis toutefois en exergue un homme qui a régalé les connaisseurs. Il s'appelle, vous l'avez sans doute deviné Harisson Afful. M. ZOUBEIDI ------------------------ Marché noir florissant 16 arrestations pour commerce illicite Hier, 16 personnes ont été inculpées de vente illicite de billets d'accès au stade de Radès pour le match EST – Al Ahly : au marché noir et ont comparu devant le tribunal cantonal de Tunis. ------------------------ Faouzi Benzarti : «Nos joueurs se sont comportés en héros» - « Les deux meilleures équipes du moment en Afrique se retrouvent en finale » Le Temps : Si on commençait par la réaction de Houssam Badri qui a mis en cause l'arbitrage pour expliquer l'élimination de son équipe ? F. Benzarti : L'arbitrage a toujours fait partie d'un match de football. Dois-je rappeler qu'à l'aller au Caire, il y a eu non seulement une faute de main sur le premier but d'Al Ahly outre d'autres erreurs plus graves de l'arbitre Adel Erraï lesquelles ont pénalisé l'Espérance. D'accord Michael a accompagné le ballon de sa main pour réussir l'unique but du match, dois-je signaler qu'il restait encore 89 minutes à jouer ; le temps de permettre aux Ahlaouis de marquer plus d'un but. Ce n'est la faute à l'arbitre et encore moins à l'Espérance si cela n'a pas été le cas. C'est la seule réponse que j'adresse à mon collège égyptien. * Mieux même dans la mesure où Houssam Badri n'a pas manqué d'ajouter que l'Espérance ne mérite pas d'aller en finale au vu de sa prestation au cours des deux rencontres ? Ce n'est pas à lui de le dire. Ce genre de raisonnement incombe à tous ceux qui ont suivi les deux demi-finales en leur qualité de parties neutres. Ils vous diront tous que le mérite revient à l'Espérance. * Marquer dès la première minute de jeu constituait-il le meilleur scénario pour aspirer à la victoire ? Oui et non. Oui, quand on sait qu'un but réussi tout à fait en début de match permet aux joueurs de prendre encore plus confiance en leurs moyens. Non dans la mesure où l'adversaire d'en face a la possibilité de refaire ce maigre retard et revenir dans le match. Pour éviter ce retour de manivelle, il vous faut des joueurs de caractère, forts mentalement et bien préparés physiquement. Nos joueurs peuvent se targuer de bénéficier de ces trois qualités essentielles pour bien gérer un match de cette importance face à une équipe composée de joueurs rompus à ce genre de rendez-vous. * Le T.P.Mazembe en finale, est-ce selon vous la finale idéale ? Une finale de champion's laegue met très souvent aux prises les deux meilleures équipes. L'Espérance tout comme le TPMazembe sont passés par des éliminatoires et une phase des poules éreintante et stressante par la faute des longs déplacements, de l'enjeu et de la qualité des équipes en lice. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si Mazembe tout comme l'Espérance sont, à mon avis tout comme celui des connaisseurs les équipes les plus performantes de l'actuelle ligue africaine. * Ne pensez-vous pas que vos joueurs comptent un avantage psychologique sur les Congolais de la République démocratique ? Si vous faites allusion au 3 à 0 du match retour en phase des poules, je ne vous suis pas dans ce raisonnement. Il y aura deux autres rencontres qui se dérouleront dans d'autres conditions, donc deux autres matches. Ce sera beaucoup plus difficile et je suis persuadé que nos joueurs se comporteront en héros tout comme ils l'ont fait jusque là. * 1994 : un championnat d'Afrique des clubs et une supercoupe d'Afrique avec l'Espérance, ce scénario est-il possible d'ci le 14 novembre pour Faouzi Benzarti ? Il est encore trop tôt pour vous répondre. Une chose est certaine, l'Espérance jouera pour remporter ce trophée, elle s'y prendra comme elle l'a toujours fait en commençant par marquer chez l'adversaire comme à chaque match pour enfin aller au bout de ses intentions. Pour le très court terme, il faut nous concentrer sur les deux rencontres qui nous attendent dans la compétition nationale, chaque rendez-vous en son temps. Recueilli par Rafik BEN ARFA ------------------------ Al Ahly saisit la CAF L'administration d' Al Ahly a décidé de saisir officiellement la CAF, en guise de protestation sur l'arbitrage du Ghanéen Joseph Lamptey. Pour les responsables d'Al Ahly, le referee ghanéen a lésé leur équipe en validant un but illégitime. Toujours selon les responsables ahlaouis, l'arbitre a commis d'énormes erreurs à l'instar d'un penalty refusé à Gedo, de l'expulsion de Barakat, ajoutés à des avertissements « offerts » gratuitement aux joueurs d'Al Ahly. NDLR : Les erreurs arbitrales font partie des règles du jeu. Et puis l'Espérance avait été victime pour les mêmes causes, au match aller au Caire. Mais par respect à l'éthique et plus particulièrement à l'homme en noir libyen, Adel Array, elle a gardé la tête sur les épaules, sans émettre aucune pression soit sur la CAF, soit sur les arbitres. Bon, mettons nous d'accord. Le but d'Enéramo a été entaché d'une faute de la main . Et pourtant,il restait 89 minutes de jeu, le temps de marquer plus d'un but, mais les Ahlaouis ont été incapables de le faire. Le 1er but d'Al Ahly au Caire inscrit par Fadhl, a été aussi de la main. Dans ce cas, annulons les deux buts et l'Espérance se qualifie pour avoir marqué à l'extérieur.