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Meurtre sur fond d'obscénités
Publié dans Le Temps le 23 - 10 - 2010

Un jeune homme âgé de vingt sept ans, ayant quitté ses parents d'une région du nord de la Tunisie pour venir s'installer dans la capitale en quête de travail et d'une vie meilleure. Après avoir erré quelques temps, il est arrivé à trouver emploi dans un restaurant populaire situé dans une banlieue nord ouest de Tunis. Très vite il a appris le métier et connu plusieurs clients qui avaient l'habitude de venir manger. Parmi les clients il y avait un septuagénaire de Nationalité Européenne qui venait régulièrement manger depuis presque deux ans. Il était très content du rendement du jeune homme et appréciait ses qualités surtout que ce dernier répondait à la moindre de ses demandes.
Un jour après avoir déjeuné, il a invité le jeune homme chez lui. Ce dernier a accepté l'invitation sans aucune hésitation et lui a rendu visite. Il l'a accueilli chaleureusement et a longuement discuté avec lui sur les conditions de vie assez difficiles. Le jeune homme lui a expliqué qu'il a quitté sa famille pour pouvoir gagner sa vie et leur envoyer chaque mois une partie de son salaire. Au cours de la discussion, le septuagénaire s'est avéré être un Monsieur de mœurs assez légère. Il a proposé au jeune homme une relation intime assez indécente en contre partie de la somme de vingt dinars. Le jeune homme après avoir hésité a accepté cette proposition. Depuis les visites sont devenues régulières jusqu'au jour où le jeune homme a quitté son travail au restaurant. Cela ne l'a pas empêché d'arrêter sa relation avec son ami.
Un jour alors qu'il passait devant le restaurant, il a rencontré par pur hasard, le septuagénaire. Ce dernier lui a proposé comme à l'accoutumée de l'accompagner chez lui. Une fois à la maison, Un litige les a opposé, ce qui a dégénéré en dispute et a amené le propriétaire des lieux à chasser le jeune homme de chez lui en lui débitant des qualificatifs et des obscénités que le jeune homme n'a pas du tout apprécié. Fou de rage, à bout de l'énervement, il a trouvé sur son passage un couteau. Il l'a pris et a commencé à asséner des coups. Plusieurs coups de couteau dans différentes parties du corps ont été suffisants pour que le septuagénaire passe de vie à trépas.
Après avoir vérifié qu'il a quitté la vie, le jeune homme a fait le tour de la maison, a trouvé la somme de soixante dix dinars qu'il a empochée et a quitté les lieux. Il a pris le soin de jeter le couteau non loin de la maison.
Faisant mine comme de rien n'était, il est allé dans un café où il avait l'habitude de s'y attabler et a rencontré deux de ses amis. Il a bavardé un peu avec eux sans leur dire ce qui s'était passé.
Quelques temps plus tard, les investigations ont permis d'arrêter le jeune homme.
Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance qui, sur demande des avocats, a décidé de reporter l'affaire à une date ultérieure.


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