Le Temps-Agences - La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) demande au Kenya de procéder à l'arrestation du président soudanais Omar Hassan Al Béchir à l'occasion de la visite qu'il doit y effectuer samedi. Béchir, qui est sous le coup de deux mandats d'arrêt délivrés en mars 2009 par la CPI pour des exactions au Darfour, doit participer à un Sommet de l'Autorité intergouvernementale pour le développement au Kenya. La juridiction de La Haye a donné aux autorités de Nairobi jusqu'à vendredi pour présenter tout motif qui pourrait empêcher son arrestation. La CPI demande que le chef de l'Etat soudanais soit traduit devant elle pour cinq chefs d'inculpation pour «crimes contre l'humanité, deux pour crimes de guerre et trois autres pour génocide» ajoutés à l'acte d'accusation en juillet. Les Nations unies estiment que 300.000 personnes ont péri dans la crise humanitaire. Les magistrats de la CPI ont informé le Conseil de sécurité de l'Onu d'un premier refus de coopération du Kenya qui avait laissé Béchir assister à la signature de la nouvelle Constitution kényane en août. Le président soudanais s'est en outre rendu au Tchad en juillet profitant des recommandations de l'Union africaine qui a demandé à ses membres de ne pas coopérer avec la juridiction internationale.