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"Le Bâtonnier doit inspirer confiance et doit être un homme de principe et de dialogue"
Prochaines élections chez les avocats - Me Abdejelil Bouraoui ex-Bâtonnier
Publié dans Le Temps le 19 - 05 - 2007

A un mois de l'élection du Bâtonnier, les 12 candidats s'activent pour mener à bien leur campagne électorale respective, ce nombre élevé de candidats brouille la vision et rend difficile les pronostics, et va certainement entraîner une dispersion des voix au premier tour. Pour en savoir plus sur cette élection et la situation de la profession
ses relations avec les autorités et ses perspectives d'avenir, nous avons invité l'ex-bâtonnier, Me Abdeljelil Bouraoui qui a décidé de ne pas briguer un autre mandat après celui qu'il a occupé de 1998 à 2001. Interview.

Le Temps : Vous allez vous représenter à l'élection du Bâtonnier ?
Me Abdejelil Bouraoui : Non je n'ai pas l'intention. J'ai décidé depuis juin 2004 de ne plus solliciter mes confrères pour un autre mandat.
• Cela est-il dû à votre échec à l'élection de 2004 et comment justement expliquez-vous cet échec ?
Certains confrères pour avoir bonne conscience m'ont reproché d'avoir déclaré ma candidature un peu tard (trois mois avant les élections !).
En fait, je n'avais pas l'intention de me présenter malgré l'insistance de plusieurs confrères. La candidature d'un ancien Bâtonnier c'est quelque part réducteur pour toute la profession. Elle compte dans ses rangs un potentiel énorme et il devrait être aisé de "dénicher" quelques avocats "bâtonnables".
Mais après l'annonce des candidatures et l'évaluation de la situation, ma connaissance des dossiers et notamment les plus importants sur lesquels j'ai beaucoup travaillé avec le ministère, je me suis dit qu'une fois élu, je serais en mesure de faire avancer les choses rapidement.
Malheureusement les confrères, et c'est ça la démocratie, ne m'ont pas accordé cette chance de servir une nouvelle fois la profession pour un autre mandat.
• Comment l'expliquez-vous alors que pour nombreux observateurs vous étiez parmi les favoris ?
J'ai été sanctionné probablement pour avoir déclaré être le candidat de tous les avocats et de refuser d'être le candidat d'une quelconque sensibilité politique et je profite de cette occasion pour inviter les confrères à éviter d'engager la profession dans des luttes partisanes au sens réduit du terme.
• Que pensez-vous du nombre élevé des candidatures pour la prochaine élection du Bâtonnier ?
C'est vrai on a enregistré un nombre record des candidatures. Il faut féliciter tous ceux qui se sont déclarés prêts à servir la profession.
Mais la multiplication des candidatures risque de provoquer la dispersion des voix au premier tour ce qui peut engendrer des surprises. Je pense qu'il aurait été souhaitable que certains candidats s'entendent entre-eux pour laisser le candidat le mieux placé se présenter quitte à ce que les autres se présentent à l'élection conseil de l'ordre. Aujourd'hui, nous avons, non seulement besoin d'un bon Bâtonnier capable de rassembler, de mobiliser, de sécuriser et de rassurer mais aussi d'un du conseil de l'ordre capable de dialoguer avec toutes les parties concernées afin de trouver des solutions à la hauteur des ambitions des avocats.
• Quel est selon vous le profil d'un bon Bâtonnier ?
Le Bâtonnier doit inspirer confiance et doit être un homme de principe et de dialogue, il doit sécuriser, rassurer et mériter la reconnaissance des siens. Il doit aussi aimer servir la profession. Il doit être le Bâtonnier de tous les avocats. Pour ce faire, il doit être au-dessus des sensibilités politiques et des blocs. Il doit être choisi sur la base de son itinéraire ce qu'il a fait et ce qu'il peut faire et non sur la base de belles déclarations et de beaux programmes qu'il peut oublier une fois élu.
• Parlez-nous de la situation actuelle de la profession.
Malgré les mesures prises, la situation de la profession demeure très difficile à tous les niveaux : dans l'exercice quotidien, dans les conditions de travail et aussi en ce qui concerne les perspectives d'avenir.
• Comment remédier à cette situation ?
Les problèmes que connaît la profession sont variés, multiples et de diverses natures. Grand nombre de ces problèmes est du ressort des avocats et des structures. Il est inexact de prétendre que tous les problèmes ont leurs sources ailleurs. Cependant, la situation actuelle doit être sérieusement prise en charge par toutes les parties concernées : structures, autorités compétentes et administration. Dans ce contexte, il faut veiller à réconcilier les avocats entre eux, avec la société pour améliorer l'image de marque de la profession et engager un dialogue responsable avec les autorités afin d'arrêter des choix, voire un programme qui peut-être réalisé par étapes. Cela ne peut se faire qu'avec la mobilisation de toutes les parties loin des affrontements et des considérations extra-professionnelles. La profession d'avocat joue un rôle noble dans la société. Ce rôle est en évolution. Aujourd'hui, l'avocat participe à sécuriser les opérations économiques, peut garantir la régularité de la vie des sociétés et ce, dans toutes les spécialités. A ce titre, il est un acteur important dans l'activité économique du pays. Il peut être un instrument pour encourager, inciter et garantir les investissements. En plus la loi de 89 portant organisation de la profession doit être modifiée avec le soucis d'organiser une plus grande protection de l'avocat dans l'exercice de sa profession d'une part et revoir les structures actuelles qui ne peuvent plus encadrer et servir la profession. On peut immédiatement prendre par décret quelques mesures : l'organisation des cabinets d'avocats, instaurer un compte spécial des encaissements des fonds des clients (compte CARPA : caisse de l'assurance et du recouvrement pécunaire de l'avocat). Créer des sections pour chaque cours d'appel (Monastir, Gabès, Médenine, Gafsa, Nabeul, Le Kef et Bizerte).
• Parlez-nous des relations difficiles du Conseil de l'Ordre et des autorités compétentes et comment les assainir ?
Il y a beaucoup de malentendus et ces relations peuvent s'améliorer par des négociations franches et responsables où il sera tenu compte des grands principes de la profession et de l'intérêt supérieur du pays.
• Comment expliquez-vous le rejet du projet du règlement intérieur de la profession ?
C'est une issue curieuse qui a fait unir des sensibilités opposées pour des motifs complètement différents pour rejeter un projet qui aurait pu être adopté malgré ses insuffisances.
Interview réalisée par


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