Le Temps : Un score aussi serré dans une finale de Coupe ne laisse-t-il pas des regrets ? M. Tlili : Je suis globalement satisfait pour la simple raison que mes joueurs ont réalisé une très bonne seconde mi-temps. Je peux même dire que chaque équipe a eu sa mi-temps et que le match s'est joué sur de petits détails. •Comment expliquez-vous que vos joueurs n'ont vraiment réagi qu'après le deuxième but de l'Espérance ? Avez-vous donné des consignes pour que l'équipe joue une prudence quasi excessive en début de match ? -Ecoutez parmi tous les joueurs présents, seul Walid Yaken et à un degré moindre Toumi ont foulé la pelouse de Radès. Je vais vous faire une confidence ; aucun joueur n'a cherché à découvrir le stade tellement ils étaient impressionnés par l'ambiance et le public. C'est pour vous dire qu'ils étaient crispés en début de match. En insistant que je n'ai donné aucune consigne pour jouer la prudence. A 2 à 0, ils n'avaient plus rien à perdre, ils ont mieux fait circuler le ballon opté pour les passes courtes et réussi à réduire le score. •Pensez-vous que l'égalisation était possible ? -Elle aurait été possible si mes joueurs avaient plus d'expérience. Je peux même vous assurer qu'à 2-2, le CABizertin aurait pu gagner. Seulement, il fallait compter avec des joueurs adverses mieux rompus à ce genre de rendez-vous, ils ont réussi à faire geler le jeu, à temporiser. Le métier quoi toujours est-il qu'il y a eu du jeu, de l'engagement et de l'ambition. •Tout compte fait, que retenez-vous de cette finale ? -Un goût d'inachevé dans la mesure où je persiste à dire que mes jeunes joueurs méritaient mieux au vu de leur seconde mi-temps. Tenez j'ai hâte de revoir le match à la télévision pour savoir si le penalty accordé à l'Espérance est justifié. C'est à partir de là que mes joueurs ont commencé à douter pour ensuite revenir dans le match. Quand je vois dans le dernier quart d'heure de la rencontre les onze joueurs de l'Espérance dans leur surface de réparation, quand je les vois dégager n'importe comment les ballons qui chutaient dans leur zone, je dis qu'il y a eu comme un goût d'inachevé. Au fond , il ne reste que le résultat et félicitations à l'Espérance S.T. •Et maintenant ? -Je m'adresse en particulier à mon collègue Duguépéroux pour lui dire que le destin du CABizertin est entre ses mains certes mais également au niveau de l'Espérance qui rencontre dimanche prochain l'EOGKram. Car jusque-là, mes joueurs ont tenu tête aux plus fortes équipes du championnat : le Club Africain, l'USMonastir, ils ont battu le CSHLif en Coupe. L'équipe mérite le maintien rien qu'au vu du jeu qu'elle a développé en finale de la Coupe.