Le Temps-Agences - Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a accusé le groupe 5+1 de ne pas vouloir trouver de solution à la crise du nucléaire, a rapporté hier la télévision d'Etat, à l'approche de la reprise prévue des discussions entre Téhéran et les grandes puissances. "Dans quelques jours, les discussions vont avoir lieu, mais l'expérience nous montre qu'ils (les 5+1) ne veulent pas trouver de solution. En ce qui nous concerne, le problème est réglé et nous poursuivrons nos activités nucléaires pacifiques", a déclaré M. Ahmadinejad. "Ils n'ont d'autre choix que de coopérer avec la nation iranienne (...) qui ne permettra à personne de violer ses droits" en matière nucléaire, a-t-il affirmé. La communauté internationale soupçonne l'Iran de chercher, malgré ses dénégations, à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de programme nucléaire civil. Plusieurs résolutions de l'ONU, assorties de sanctions, renforcées cet été, demandent à l'Iran l'arrêt de l'enrichissement d'uranium qui peut conduire à la fabrication d'une bombe. L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) ont affirmé en octobre leur volonté de reprendre les discussions interrompues en octobre 2009 après le rejet par l'Iran d'une offre d'échange de combustible nucléaire. Le chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, a proposé aux six grandes puissances une rencontre à Istanbul le 23 novembre ou le 5 décembre, a indiqué mardi une source diplomatique européenne. Le groupe 5+1 a de son côté proposé que la rencontre ait lieu à Vienne du 15 au 18 novembre. M. Ahmadinejad a réaffirmé que l'Iran refusait d'appliquer le protocole additionnel au traité de non-prolifération (TNP), qui permet des inspections inopinées des sites nucléaires du pays, comme le demandent l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et le Conseil de sécurité de l'ONU.