Au cours du mois d'août 2008, les auxiliaires de la justice d'un commissariat situé dans la périphérie de la capitale ont reçu un appel téléphonique leur signalant un cambriolage qui est en train d'être effectué par deux personnes dans un domicile de la localité. La brigade d'intervention s'est déplacée sur les lieux. A leur arrivée un des inculpés qui était à l'intérieur du domicile situé au premier étage d'un immeuble, voulant s'évader, a sauté du balcon du premier étage. Une chute qui lui a été presque fatale. Il a été transféré d'urgence à l'hôpital où il a été gardé sous surveillance médicale et policière. Après son rétablissement, il a déclaré à la police être l'auteur du cambriolage tout en leur fournissant le nom et le pseudonyme de son complice. Ce dernier a été arrêté. Interrogé, il a clamé dès le début de l'enquête son innocence. Il a nié avoir cambriolé le domicile ni même être en amitié avec le principal accusé. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de délit de complicité. Il a réitéré devant le juge ses déclarations données lors de l'instruction et s'est dit étonné de cette accusation, car il n'y a pas d'antécédents entre lui et l'auteur du cambriolage et qu'il n'a jamais eu de démêlés avec lui. Son avocat a prié le juge de prononcer l'acquittement car il s'agit d'une accusation non fondée. Il n'y a rien dans le dossier qui puisse la confirmer. Il a présenté au juge un dossier contenant des attestations de bonne conduite et d'un certificat de travail. L'avocat a insisté sur le fait que son client est responsable d'une famille et qu'il est leur unique ressource. L'affaire a été mise en délibéré.