Quoi de mieux qu'une semaine touristique pour s'ouvrir sur l'autre et solidifier les rapports entre les peuples et les nations ? La semaine culturelle et touristique iranienne a commencé jeudi 24 mai dernier, à cet effet, une conférence de presse a été donnée, hier à l'hôtel Abou Nawas, où a lieu la manifestation. La conférence a été tenue par le Dr Houcine Jaâfari, adjoint du vice-président de la République Islamique Iranienne, chargé des affaires culturelles et des relations. Cette semaine visera à renforcer les rapports entre l'Iran et la Tunisie, du point de vue touristique, en présentant aux deux côtés la culture de l'autre pays. D'ailleurs, fin juin sera organisée à Téhéran une semaine culturelle et touristique tunisienne. En 2006, une évolution de 42% par rapport à 2005 a été enregistrée concernant le flux touristique iranien en Tunisie. Les espérances de cette année sont telles que le nombre de touristes iraniens dépassera les 50% par rapport à 2006, où ils étaient 2600 iraniens à affluer en Tunisie. Pour M. Jaâfari, 2600 touristes, ne représentent pas un chiffre satisfaisant. Selon lui, cela est dû à la méconnaissance mutuelle entre les deux pays et leurs cultures. Il devrait y avoir plus de publicité sur l'autre pays en Tunisie et en Iran. "Pour les Iraniens, nous dit-il, la Tunisie est un pays chaud et aride, dépourvu de tout signe de modernité. On pense que les Tunisiens sont noirs de peau, puisque c'est l'Afrique. Alors que, ici, le climat est superbe, la sécurité et l'hygiène sont exemplaires, les gens sont hospitaliers. Et vice-versa, on me demande ici s'il y a l'électricité en Iran... alors que je serais tenté de dire qu'en Iran des chaînes hôtelières sept étoiles sont en cours de construction. Si vous faites du shopping en Iran, vous vous rendrez compte que tout est quasiment gratuit. A noter qu'une semaine de vacances en Iran, tous frais compris, ne coûterait pas plus de 800 dollars". M. Jaâfari affirme que cette semaine apportera beaucoup de renseignements sur l'Iran et répondra à tous les questionnements. Pour le bien des relations privilégiées entre la Tunisie et l'Iran, l'objectif est tel qu'on puisse atteindre le nombre de vingt millions de visiteurs iraniens d'ici 2024. "Les chiffres sont étudiés minutieusement par des experts en la matière, confirme M. Jaâfari. Tout est mis au point de sorte que les échanges se déroulent sans aucun problème entre les deux pays. La question du visa est réglée à cent pour cent, il n'y a aucun souci quant à la délivrance du visa pour tous les pays du monde, et surtout la Tunisie, que nous considérons comme un pays frère et ami. Nous faisons en sorte que le délai de délivrance du visa ne dépasse pas les quarante-huit heures. Ainsi serons-nous des citoyens du monde, et les Tunisiens découvriront le patrimoine spirituel et historistique de l'Iran, ainsi que sa culture qui regorge de personnalités telles que Khayam, Hafedh et Saâdi". La majorité des visiteurs en Iran viennent de l'Occident, et l'Iran veut tout faire pour privilégier les pays arabes, et plus précisément la Tunisie, sachant qu'il y a, selon M. Jaâfari, une énorme distance entre notre pays et bien d'autres pays arabes et africains. Pour lui, une semaine pareille ne sera pas non plus suffisante, puisque la culture iranienne, culinaire ou autre, diffère d'une région à l'autre. Cette semaine ne pourra représenter qu'un "mini-Iran". Mais ce sera déjà un grand pas...