C'est au cours d'une soirée du mois de juin dernier et après avoir passé presque toute la journée en train de boire, les deux jeunes hommes ont pris le chemin de leur cité pour rentrer chez eux. Ils étaient dans un état d'ébriété manifeste. Au passage devant une demeure inhabitée, ils ont remarqué la l'existence d'une mobylette garée quelque part à l'intérieur du jardin. Ils ont décidé en commun accord de la voler. Le premier s'est pointé en sentinelle pour faire le guet tandis que l'autre a escaladé le mur et s'est trouvé à l'intérieur du domicile. Il l'a prise et a ouvert facilement la porte d'entrée de l'intérieur. Juste après ils ont quitté les lieux. Le lendemain, ils se sont rendus dans un souk populaire et ont essayé de vendre la mobylette. Le même jour le propriétaire de la maison s'est rendu compte de la disparition de sa mobylette. Il est allé déposer plainte au poste de police. Quelques jours plus tard et grâce aux investigations menées par les enquêteurs, les deux inculpés ont été arrêtés. Interrogés ils ont avoué leur forfait. Ils ont comparu en état d'arrestation devant la 1ère chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Au cours de l'audience, L'accusé ayant escaladé le mur de clôture et pénétré à l'intérieur du domicile a reconnu les faits tandis que son complice s'est rétracté en déclarant qu'il n'a pas participé à cette opération et qu'il a vu l'accusé principal essayer de vendre une mobylette. Il s'est disculpé en déclarant qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse du 1èr accusé. Confronté avec ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire, il a déclaré que ses aveux lui ont été soutirés sous la contrainte. L'avocat du premier accusé a demandé les circonstances atténuantes pour son client déclarant que c'est sa situation sociale qui l'a contraint à commettre son forfait. Par contre l'avocat du deuxième accusé a demandé l'acquittement de son client. Il a déclaré que le dossier est vide d'éléments matériels pouvant confirmer l'accusation. L'affaire a été mise en délibéré.