C'était un peu dans l'air ce limogeage de Bertrand Marchand. Il s'agit bien d'un limogeage et non d'une séparation à l'amiable faut-il le préciser. Dans la mesure où on ne se sépare pas aussi « aimablement » à partir du moment où le sélectionneur venait de remettre la liste des joueurs convoqués pour le prochain rassemblement de l'Equipe nationale devant se préparer pour la prochaine CHAN. Toujours est-il qu'il était temps de passer à l'acte, une mesure qui aurait dû se faire juste après la défaite concédée au Botswana, la seconde devant ce même adversaire. Or, il a fallu les mesures présidentielles qui appelaient à une refonte du sport national et notamment du football pour que le Bureau fédéral se réunisse en urgence et décide de faire un trait sur le passé à travers la mise à l'écart du sélectionneur et de la totalité de son entourage, techniciens et encadreurs. Responsabilité partagée Pourquoi tout ce chamboulement ? C'est simple. Le sélectionneur tout comme ses assistants, cadre médical et accompagnateurs y compris n'ont pas répondu à la confiance placée en eux. Sinon comment expliquer les dérapages et dépassements entrevus aux yeux de tous à chaque rassemblement de la sélection en Tunisie comme à l'étranger. Sans que la moindre mesure soit prise sous le prétexte de ne pas déstabiliser le groupe. Entretemps les mauvais résultats n'ont fait que péricliter au point de nous valoir un rang plus que modeste à chaque classement mensuel publié par la FIFA. Et là la responsabilité est partagée dans la mesure où le Bureau fédéral se cache derrière l'absence de rapport faisant état de semblables dépassements. Responsabilité partagée comme celle d'avoir procédé à la désignation des entraîneurs des catégories de jeunes sans attendre la nomination du nouveau directeur technique national. Aujourd'hui la leçon semble avoir été retenue avec la mise en place d'une commission composée de trois techniciens avec pour mission de présenter leurs propositions sur le nom du prochain sélectionneur. Remettre le train en marche Tout compte fait, s'il y a un gagnant dans le choix unilatéral porté sur l'ex - sélectionneur, c'est bien Bertrand Marchand qui quittera la Tunisie avec un pactole conséquent : 2000000 dinars en devises outre les salaires servis auparavant à raison de 50000 dinars par mois et autres avantages ( logement, voiture…. ). Une perte sèche pour la trésorerie de la fédération compte non tenu des résultats récoltés dans les éliminatoires de la CAN 2012. Ce gâchis n'est que la résultante d'une gestion très approximative des affaires de notre football. Maintenant que le mal est fait, il s'agit de se remettre au travail avec le souhait de voir la commission chargée de se pencher sur les problèmes qui ont miné jusque là notre sport numéro deux déboucher sur des solutions concrètes pour une bonne application, sur le terrain, des mesures présidentielles.