Le Temps-Agences - Le président américain Barack Obama a promulgué la nouvelle loi fiscale issue d'un accord de compromis avec les républicains. Le texte prévoit la reconduction des baisses d'impôts instaurées sous George W. Bush en échange d'une prolongation des allocations pour les chômeurs de longue durée Cet accord inaugure une nouvelle relation entre l'administration Obama et les républicains, vainqueurs des élections de mi-mandat, qui prendront en janvier le contrôle de la nouvelle Chambre des représentants et seront plus nombreux au Sénat à majorité démocrate. Illustrant ce nouveau style de gouvernement, Barack Obama a invité des démocrates comme des républicains à la Maison Blanche vendredi pour la signature de cette loi qui coûtera 858 milliards de dollars (651 milliards d'euros) sur deux ans. «C'est un bon accord pour le peuple américain, c'est un progrès et c'est pour arriver à faire cela qu'ils nous ont envoyés ici», a dit le président devant des parlementaires de chaque camp. Mais ce compromis, qui a forcé Barack Obama à renier sa promesse de ne pas prolonger les réductions fiscales pour les plus riches, a tendu les relations du chef de la Maison Blanche avec l'aile gauche des démocrates. Signe des divisions démocrates, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, et le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid brillaient par leur absence à la cérémonie de vendredi. Dans le cadre de l'accord conclu le 6 décembre, Barack Obama a accepté une prorogation de deux ans des baisses d'impôts temporaires mises en place sous George W. Bush, qui arrivaient à échéance à la fin du mois. En contrepartie, il a obtenu que les républicains acceptent une prolongation de 13 mois supplémentaires des allocations chômage versées aux chômeurs de longue durée.