Le Temps-Agences - La Corée du Nord a assuré que la «situation dans la péninsule coréenne explosera» si la Corée du sud mène à bien les manoeuvres militaires prévues dans les jours à venir sur l'île de Yeonpyeong, revendiquée par Pyongyang. «Si la Corée du Sud ose mener à bien ses manoeuvres à tirs réels d'artillerie, la situation dans la péninsule coréenne explosera et une issue désastreuse ne pourra pas être évitée», a averti le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle nord-coréenne (Yonhap). Pyongyang a également accusé les Etats-Unis de fournir un «bouclier humain» à Séoul pour ces manoeuvres, qui doivent durer une journée entre le 18 et le 21 décembre. Une vingtaine de militaires américains doivent fournir une assistance technique à la marine sud-coréenne durant ces exercices. «Le département d'Etat américain a envoyé un message menaçant à la République démocratique populaire de Corée, en rappelant avec insistance que des Américains et des journalistes étrangers sont présents sur l'île. Les Etats-Unis fournissent même un bouclier humain» à l'armée sud-coréenne, dénonce le ministère nord-coréen des Affaires étrangères. «Cela montre que l'Amérique n'hésitera pas à plonger un pays pacifique et stable dans le chaos», selon le communiqué nord-coréen. «Nous avons déjà averti que nous punirions sans pitié et sans hésitation les provocateurs qui envahiraient notre territoire souverain. Nos militaires ne parlent pas à la légère», a de nouveau menacé hier le ministère nord-coréen des Affaires étrangères. Pyongyang a accusé les Etats-Unis de pousser la Corée du Sud à l'escalade, affirmant que la tenue de ces manoeuvres a été décidée la semaine dernière lors d'une visite à Séoul de l'amiral Mike Mullen, le chef d'état-major inter-armées américain. «La République démocratique populaire de Corée fera payer cher aux Etats-Unis toutes les situation critiques dans la péninsule et leurs conséquences», conclut le ministère nord-coréen des Affaires étrangères. ---------------- Pékin «profondément préoccupé» Le Temps-Agences - La Chine a qualifié hier la situation sur la péninsule coréenne «d'extrêmement précaire» et appelé à la tenue de discussions afin d'apaiser les tensions, a rapporté l'agence Chine nouvelle, alors que Séoul entend mener des exercices d'artillerie à tirs réels. Le vice-ministre des Affaires étrangères Zhang Zhijun a déclaré que Pékin était «profondément préoccupé et inquiet» de la situation dans la péninsule. Zhang a convoqué vendredi l'ambassadeur sud-coréen à Pékin, Yu Woo-Ik, pour lui faire part des inquiétudes de la Chine à l'égard des manoeuvres militaires prévues dans les jours à venir par Séoul sur l'île de Yeonpyeong, a indiqué l'agence sud-coréenne Yonhap, citant une source diplomatique anonyme. Cette île en mer jaune a été bombardée fin novembre par la Corée du Nord, qui a menacé vendredi de riposter si la Corée du Sud y menait des exercices d'artillerie à tirs réels. -------------------- Etats-Unis Compromis sur la fiscalité Le Temps-Agences - Le président américain Barack Obama a promulgué la nouvelle loi fiscale issue d'un accord de compromis avec les républicains. Le texte prévoit la reconduction des baisses d'impôts instaurées sous George W. Bush en échange d'une prolongation des allocations pour les chômeurs de longue durée Cet accord inaugure une nouvelle relation entre l'administration Obama et les républicains, vainqueurs des élections de mi-mandat, qui prendront en janvier le contrôle de la nouvelle Chambre des représentants et seront plus nombreux au Sénat à majorité démocrate. Illustrant ce nouveau style de gouvernement, Barack Obama a invité des démocrates comme des républicains à la Maison Blanche vendredi pour la signature de cette loi qui coûtera 858 milliards de dollars (651 milliards d'euros) sur deux ans. «C'est un bon accord pour le peuple américain, c'est un progrès et c'est pour arriver à faire cela qu'ils nous ont envoyés ici», a dit le président devant des parlementaires de chaque camp. Mais ce compromis, qui a forcé Barack Obama à renier sa promesse de ne pas prolonger les réductions fiscales pour les plus riches, a tendu les relations du chef de la Maison Blanche avec l'aile gauche des démocrates. Signe des divisions démocrates, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, et le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid brillaient par leur absence à la cérémonie de vendredi. Dans le cadre de l'accord conclu le 6 décembre, Barack Obama a accepté une prorogation de deux ans des baisses d'impôts temporaires mises en place sous George W. Bush, qui arrivaient à échéance à la fin du mois. En contrepartie, il a obtenu que les républicains acceptent une prolongation de 13 mois supplémentaires des allocations chômage versées aux chômeurs de longue durée.