Justice : Leila Jaffel met fin aux fonctions de trois responsables    La TAA et le TABC unissent leurs forces pour positionner la Tunisie comme hub automobile africain    Ministère du Commerce : Poursuite de la maîtrise des prix durant les quatre premiers mois de 2025    Trump envisage de remplacer « Golfe Persique » par « Golfe arabe » lors de sa visite au Moyen-Orient    Sliti fait la différence et envoie Al-Shamal en quarts    Pluies abondantes à Béja : jusqu'à 40,7 mm enregistrés à Amdoun en 24 heures (Vidéo)    Santé publique : un nouveau plan pour motiver les équipes médicales après midi    Abdelaziz Kacem: Il n'y a pas de civilisation judéo-chrétienne    Mohamed Ali Nafti rencontre les ambassadeurs des pays de l'UE    À Moscou, Xi Jinping appelle à une alliance sino-russe contre l'hégémonisme    Abdelhamid Mnaja : pas de rationnement d'eau prévu cet été    Poulina souhaite acquérir 30% du capital de SAH Lilas    USA: La Fed laisse ses taux directeurs inchangés    Transtu : les syndicats menacent d'une grève les 20 et 21 mai    Les réserves de devises remontent à 99 jours d'importation    USA – Un juge fédéral bloque les expulsions de migrants vers la Libye    Temps instable : pluies orageuses au nord, fortes chaleurs au sud    Ce pays Schengen va refouler la majorité des étrangers sans papiers    Horoscope du 8 mai 2025 : Des décisions décisives et des surprises planétaires pour tous les signes    Accord de libre-échange entre Londres et New Delhi : un tournant stratégique post-Brexit    Tunisie – Saïed s'entretient avec Bouderbala et Derbali    Mohamed Ali Nafti rencontre les ambassadeurs de l'UE en Tunisie    Voyage sans visa : les destinations ouvertes aux Tunisiens en 2025    Tunisie – Développement des liaison aériennes entre la Tunisie et le Ghana    Tunisie : Le nom de Fares Khaled gravé dans les rues de Palestine    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    Brillant exposé oral de la Tunisie devant la Cour internationale de Justice sur les obligations d'Israel dans le Territoire palestinien occupé    Imen Ouardani, un an derrière les barreaux sans jugement    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    Espérance de Tunis : El-Sobki et Omri recrutés pour la Supercoupe et la Coupe d'Afrique    CAN U20 – Groupe B (3e journée) – Tunisie-Maroc (Cet après-midi à 16h00) : Rien ne vaut la victoire...    Ahmed al-Charaa à Paris : une visite sous haute tension diplomatique    Election du président de l'OECT, monsieur Walid Ben Salah, à la tête de la PAFA    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    Au moins huit civils tués dans une frappe de missiles indienne, le Pakistan promet une riposte    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Les ouvrières agricoles manifestent à l'avenue Habib Bourguiba    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Travaux de l'entrée sud de Tunis : mise en service prévue pour décembre 2025    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les preneurs d'otages
Ton sur temps
Publié dans Le Temps le 22 - 12 - 2010

Par Bourguiba Ben Rejeb - On peut penser tout le mal des preneurs d'otages, ce commerce se porte à merveille. Les bandits de haute mer gagnent plutôt bien leur croûte et les armées les plus puissantes n'arrivent pas à réduire la casse ni à ramener les tarifs à des niveaux de solvabilité acceptables. Même quand on ne le dit pas, ces Etats payent le plus souvent, probablement sous la pression des opinions publiques soucieuses de la vie de ressortissants mis en danger. Ceci étant, il arrive que des preneurs d'otages soient épinglés. Dans ce cas, la facilité juridique a été de les traduire devant des tribunaux kényans, allez comprendre pourquoi.
Mais comme les auteurs des forfaits se font plus nombreux, ce pays africain a exprimé le souhait de refiler le bébé à d'autres. Le poids des procédures est lourd à porter, et puis on ne sait jamais ce qui peut arriver avec ces bandits à la gâchette facile. L'argent qui circule sert aussi à armer des milices de toutes sortes prêtes à en découdre, par exemple à Mogadiscio, capitale somalienne où le gouvernement fait semblant de gouverner à portée de canon de milices bien équipées avec l'argent de la flibuste.
Maintenant, il va falloir ramener à la raison d'autres preneurs d'otages. En côte d'Ivoire, le nommé Gbagbo prend tout le pays en otage. Les Nations Unies et les nations désunies lui disent bien haut et fort qu'il prend des risques à vouloir garder le palais du Calife quand les temps sont au langage des urnes, il n'en démord pas. Ceux qui ne sont pas d'accord sur ses manières à lui de jouer au pirate sont massacrés quand ils sont Ivoiriens. Ils sont boutés hors des frontières quand ils sont étrangers. Les forces des Nations Unies sont donc sommées de le laisser torturer les otages en toute quiétude. Ouattara, le gagnant pris en otage dans un hôtel de la capitale ne perd rien pour attendre.
Les pirates de tous genres ont ceci de particulier qu'ils prennent tout le monde de court. Le fait accompli remplace tous les arguments de moralité et de légalité. Il suffit par la suite de réussir l'habillage par les discours qui enflamment les foules et canalisent les rancœurs. Du Caucase aux Balkans, de l'Orient proche ou lointain à l'Afrique profonde, la recette est bien rodée. Le seul ennui est que la politique des nations avance par les soubresauts, parfois sanguinaires, suivis de trous de mémoire opportunément propices aux affaires.
Il fut un temps où la piraterie et la prise d'otages tenaient de la politique des empires. Il n'y a pas si longtemps aussi, les colonisations tenaient de l'acte moral de la civilisation usurpatrice des biens et des doits. Maintenant, on est supposé tout oublier et recommencer.
Gbagbo fait le désespoir des démocrates, mais demain, il ne doit pas être mis tout seul sur le banc de l'infamie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.