Moments émouvants, hier en fin d'après-midi, lorsque, sur instruction du Président du Groupe DAR ASSABAH, M. Mohamed Sakher El Materi, la famille du jeune qui s'est immolé par le feu, Mohamed Bouazizi, fut reçue par le Directeur Général Mustapha Jaber, le Directeur des rédactions, Faïçal Baâtout et les rédacteurs en chef du Temps et d'Assabah, Raouf Khalsi et Hafedh Ghribi. Ce furent des moments de profonde compassion face au drame qui frappe cette famille, et de profonde communion aussi. La mère de Mohamed Bouazizi (accompagnée de l'oncle), faisait preuve de très grande dignité et surtout de foi en Dieu et de confiance et de gratitude envers le Président Ben Ali. Elle raconta son histoire, une histoire de tous les jours, l'histoire d'une lutte pour la survie rémunérée au sueur de son front dans les champs, 4 dinars par jour. Elle luttait avec son fils Mohamed pour que ses trois filles puissent terminer leurs études. Sacrifices d'une mère, sacrifices d'un fils pour ses sœurs… Oui, c'est dans l'essence des choses, le quotidien de ceux qui sont nés du mauvais côté de la barrière. Or, dans les pires moments de désespoir, une lueur surgit. Une autre vie commence. Après la grande sollicitude présidentielle, DAR ASSABAH, humblement, humainement, et dans l'esprit de solidarité qui prévaut et qui doit prévaloir dans notre pays, prend intégralement en charge les frais de scolarité de la famille. La mère émue, s'en remet à la miséricorde de Dieu pour que son fils survive à ses blessures… Elle réitère sa gratitude envers le Chef de l'Etat et remercie M. Mohamed Sakher El Materi et DAR ASSABAH pour ce geste que nous considérons, pour notre part comme étant humble et modeste. Le minimum que puisse faire notre institution en somme… dès lors une jeune fille, l'aînée, pour laquelle la mère sollicitait un emploi, risquant de la priver à son corps défendant d'études supérieures dans la filière de « la qualité » ne renoncera pas à ses études.