Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé hier que la renonciation par les Etats-Unis à leur exigence d'un gel de la colonisation des territoires palestiniens résultait de leur propre analyse et non d'un blocage israélien. "La vérité est que nous y étions prêts, mais contrairement à ce qui a été rapporté, Israël n'a pas refusé de prolonger le moratoire", a déclaré Netanyahu, cité par les médias israéliens, devant une commission parlementaire. "En fin de compte, les Etats-Unis ont décidé de ne pas emprunter cette voie, à juste titre à mon avis", a-t-il ajouté. "J'ai dit à Obama que j'étais prêt à présenter cela au gouvernement et à le faire appliquer, mais j'ai reçu un appel téléphonique surprise des Américains me disant qu'ils ne réclamaient plus qu'Israël prolonge le gel", a-t-il assuré, cité par les mêmes sources. Les Etats-Unis ont reconnu le 7 décembre l'échec de leurs efforts pour convaincre Israël de décréter un nouveau moratoire sur la colonisation, exigé par les Palestiniens pour reprendre les négociations de paix. Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, avait expliqué que Washington était arrivé à la conclusion que le moratoire, demandé par le président Barack Obama jusque dans l'enceinte solennelle des Nations unies en septembre, "ne créait pas une base ferme pour travailler à notre but commun de parvenir à un accord-cadre" de paix israélo-palestinien. ----------------------- Les Travaillistes menacent de quitter le gouvernement Le Temps-Agences - Plusieurs ministres travaillistes ont menacé dimanche de quitter le gouvernement israélien de droite de Benjamin Netanyahu si le blocage du processus de paix avec les Palestiniens se poursuivait. "Aujourd'hui ce gouvernement est au point mort", a déclaré à la presse le ministre en charge des minorités, Avishaï Braverman, avant la réunion hebdomadaire du cabinet. Braverman a appelé sa formation de centre-gauche à se réunir en janvier pour décider si elle devait quitter la coalition gouvernementale dominée par le Likoud (droite) et rejoindre l'opposition. "Ils (les Travaillistes) doivent prendre une décision claire. S'il y a des négociations directes, nous sommes dans le gouvernement. Sinon, nous le quittons", a-t-il déclaré. Les négociations directes de paix israélo-palestiniennes, relancées le 2 septembre, ont été suspendues trois semaines plus tard, les Palestiniens exigeant la prolongation d'un moratoire de la colonisation juive en Cisjordanie occupée, à laquelle Netanyahu s'est refusé. "Le Premier ministre doit comprendre que la stabilité de son gouvernement est en danger", a affirmé Yitzhak Herzog, ministre travailliste des Affaires sociales, qui s'est également prononcé pour la tenue d'une convention travailliste consacrée au processus de paix. Herzog n'a pas exclu que cette convention examine aussi l'éventualité d'élections primaires pour désigner un nouveau chef du parti, en remplacement de son actuel leader, le ministre de la Défense Ehud Barak. "Cela doit avoir lieu dans les prochaines semaines. Il faut prendre des décisions graves et importantes, pour faire avancer et sauver le parti", a ajouté Herzog.