Le Temps-Agences - Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni hier sans discuter d'un éventuel nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu maintient le flou sur ses intentions. Le contentieux de la colonisation, qui bloque les négociations directes israélo-palestiniennes relancées début septembre, doit être discuté lors de réunions de pays arabes prévues à Syrte (Libye) vendredi et samedi. Les Palestiniens exigent l'arrêt total de la colonisation -qui a repris en Cisjordanie fin septembre après un gel partiel de dix mois- faute de quoi ils se retireront des discussions. En dépit des spéculations des médias israéliens et des requêtes de certains ministres, la question d'un nouveau moratoire, et de garanties américaines qui pourraient l'accompagner, n'a pas été à l'ordre du jour de la réunion du cabinet de sécurité, a indiqué le ministre de l'Agriculture Shalom Simhon. La convocation de ce cabinet, qui regroupe la moitié des 30 ministres du gouvernement Netanyahu, avait été qualifiée de "réunion de routine" par un haut responsable gouvernemental. Réuni mardi, le "forum des sept" plus importants ministres du cabinet n'avait pas non plus abordé le sujet, selon un communiqué officiel. "Je me fais vraiment du souci. Je pense que nous sommes à l'heure de vérité, quand les dirigeants de l'Etat d'Israël doivent prendre des décisions politiques difficiles et importantes", a estimé Simhon, un modéré au sein du gouvernement de droite. Plusieurs ministres israéliens, dont le travailliste Yitzhak Herzog, avaient réclamé un débat au sein du cabinet de sécurité. Jusqu'à présent, Netanyahu garde le silence sur ses intentions. Selon les médias israéliens, Washington aurait promis, en échange d'un nouveau moratoire de 60 jours, de fournir à Israël des armes sophistiquées, d'empêcher toute tentative de discuter de la proclamation d'un Etat palestinien à l'ONU et de soutenir une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain pour une période limitée, après la création d'un Etat palestinien. La Maison Blanche a démenti l'envoi d'une telle lettre.